Garbage

Critique | Garbage au Métropolis de Montréal

Garbage a peut-être converti une nouvelle tranche d’âge à sa musique lors de son passage à Osheaga l’an dernier, mais ce ne sont pas les enfants-rois qui sont le plus représentés à ce concert au Métropolis. Est-ce dire que la foule est moins énergique? Un brin, on le verra. Est-ce dire que les membres de la formation sont moins vigoureux? NON. Loin de là. 

Shirley Manson dans toute sa splendeur. Photo par David Kirouac.

Shirley Manson dans toute sa splendeur. Photo par David Kirouac.

Avant tout, clarifions que la foule du parterre est loin d’être amorphe. Elle bouge, crie, en redemande. C’est partiellement le cas au balcon aussi, mais certains indices laissent présager une ambiance un peu étrange :

– À la question « Qui a déjà vu un spectacle de Garbage auparavant? », lancée par la chanteuse d’IO Echo, groupe assurant la première partie, les gens ne crient pas, mais certains lèvent timidement la main.

– À la fin de la première partie, toujours plutôt que de crier, certaines gens font des « bye bye ».

– Malgré l’impressionnante démonstration de fitness, de talent et de passion que vient d’offrir le groupe phare des années 1990, pas d’ovation debout. On reste assis.

Qu’à cela ne tienne, un énorme spectacle est livré. La formation débute en force avec Supervixen, extrait de leur  premier album, et enchaînera les classiques tels Queer, Push It et une version de Only Happy When It Rains qui s’entame au piano avant de se métamorphoser en l’hymne alternatif que l’on connaît.

Se glissera aussi dans le setlist quelques titres pigés à même Not Your Kind Of People, le dernier album du groupe sorti en 2012. L’excellente Blood For Poppies fait d’ailleurs foi de ceci : la musique de Garbage n’a pas pris un cheveu gris.

Savez-vous ce qui défie l’âge, aussi? Shirley Manson, puissant aimant aux pôles rouquins guidant le groupe. Le rock alternatif, ça tient en forme, faut croire. Ce doit être ça qu’on appelle la médecine alternative.

Du haut de ses 47 ans, la dame se démène, fait des push-ups, fait hurler la gent masculine (féminine aussi, en fait)  à plusieurs reprises  et parle à la foule comme à une vieille amie.

C’est ainsi qu’on apprend le plaisir qu’éprouve le groupe à ne plus dépendre d’une maison de disque, et que le major qui s’occupait d’eux jadis avait repoussé de revers de la main Cherry Lips.

« Chaque fois que je vois chacun d’entre vous chanter toutes les paroles de Cherry Lips, je me dis : Oh, tu avais raison, pauvre con, c’est vraiment une mauvaise pièce », d’exprimer Manson avec ce fort accent écossais (comme si elle n’avait pas encore assez de points distinctifs).

Bref une prestation généreuse et sans faille.

 

Première partie

IO Echo, jeune formation américaine aux accents grunge et goth, offre un set de feu en début de soirée.  Accessoires asiatiques ornent la scène alors qu’Ionna Gika, chanteuse,  la possède. Malheureusement, et malgré le lien évident avec la musique de Garbage, les compositions ne semblent pas tomber dans le créneau de tous les spectateurs.

Il n’y pas trop à s’en faire pour le groupe, par contre. Quand on compte parmi ses fans, entre autres,  Florence And The Machine, d’habitude ça va.

 

Photos en vrac
par David Kirouac

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