Hollerado

Critique | Hollerado au Cabaret du Mile-End à Montréal

Après avoir fait la première partie de Billy Talent au Centre Bell et un passage lors de la dernière édition du Festival Osheaga, le groupe ontarien Hollerado se produisait vendredi soir au Cabaret du Mile-End pour un spectacle intime, dans le cadre de sa tournée nord-américaine.

Une centaine de personnes était présente au Cabaret du Mile-End pour l’occasion. C’était The Zolas qui était en charge de les réchauffer. Le groupe natif de Vancouver était particulièrement satisfait de la réception du public, après avoir interprété plusieurs chansons de son répertoire.

C’est alors que Hollerado est arrivé sur scène, sans flafla. Le groupe est plutôt conservateur en matière de mise en scène ; il y a seulement une affiche à l’arrière qui décore la scène.

Lors du spectacle, Hollerado a joué plusieurs chansons de son premier album Record In a Bag, sorti en 2009, dont Americana et Do the doot da doot doo. Le quatuor a davantage mis l’emphase sur son dernier opus White Paint, lancé en février dernier. Le Cabaret du Mile-End s’est alors transformé en piste de danse, car le groupe ajoute une touche plus rock and roll à ses chansons live.

Ce n’était pas la première présence de Hollerado à Montréal. En fait, les musiciens ont vécu une dizaine d’années à Montréal, ce qui explique les nombreuses interventions du groupe en français entre les chansons. Il est clair que Hollerado conserve un attachement particulier avec son public montréalais, car il n’hésite pas à raconter des anecdotes ou compter des blagues dans la langue de Molière.

 

Merci à Malajube

Après la chanson Juliette, Hollerado a remercié le band montréalais Malajube pour le rift de guitare de la chanson Le Métronome. «La chanson Juliette n’aurait jamais existé sans le groupe Malajube. On leur a volé leur riff de guitare! », s’est exclamé le chanteur Menno Versteeg, en interprétant un extrait de la chanson. En fait, les deux groupes se connaissent personnellement, car ils ont déjà partagé la même scène.

Même si So It Goes est très énergique, elle présente aussi un côté historique. Lors de la présentation de la chanson, on sent le côté émotif du chanteur qui explique que cette chanson a été écrite pour son grand-père qui est sorti indemne de la Seconde Guerre mondiale.

Même si c’était plutôt un concert intime, on a eu droit à quelques aspects « pyrotechniques » lors des chansons, dont des bulles de savon et des jeux de lumières qui rendaient les chansons de Hollerado plus intéressantes. On remarque aussi la chimie du groupe lors de l’interprétation des chansons. Les musiciens s’échangent des regards complices et offrent un spectacle de qualité à ses fans.

Il est évident que Hollerado entretient une belle relation avec son public. Lors de la première chanson du rappel, Do the doot da doot doo, trois fans se sont invités sur la scène et ont dansé avec le groupe.

Le spectacle s’est terminé avec Dammit de Blink 182 – une chanson plutôt «cheesy», selon le chanteur et guitariste Menno Versteeg – sous une pluie de neige artificielle.

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