Critique | Holy Ghost! au Belmont de Montréal

Le disco est en voie de se redorer le blason, ces derniers temps. Oui, grâce à Daft Punk et leur Random Access Memories, mais aussi grâce à une poignée d’autres groupes qui malaxent avec brio électro, pop et disco. De ceux-ci, il y a Holy Ghost!, qui d’ailleurs a offert mardi soir, au Belmont, une prestation digne de l’époque des one-piece blancs à pattes d’éléphant/coiffures afro.

Il faut dire que le point fort du spectacle venait du fait que les gars s’étaient bien entourés. Parce qu’à la base, Holy Ghost!, c’est un duo, mais sur la scène du Belmont mardi, ils étaient six. Deux à s’occuper de la portion plus électro, perchés au fond, entourés de consoles de toutes sortes, puis il y avait un batteur, un bassiste, un guitariste et le chanteur.

Tous ces instruments formant un genre de mur de rythmes face auquel on ne pouvait que se faire aller l’tronc.

Les musiciens ne sont par contre pas particulièrement de grands animateurs de foule, on doit l’admettre. Quelques mots ici et là mais sans plus. Ceci étant dit, ils compensent leur faible loquacité en enchaînant, à la manière d’un DJ, les titres les uns après les autres, sans bien souvent qu’on ne s’en aperçoive vraiment.

Bien que la formation se soit forgé une enviable réputation, entre autres grâce à leurs remix, elle n’a au final que deux albums complets en banque. Dynamics, le plus récent, est sorti il n’y a pas tout à fait un mois, c’est donc de celui-ci que la plupart des pièces de la prestation étaient tirées.

 

Midnight Magic ouvre en grand

On mentionnait plus haut que les membres de Holy Ghost!, bien que talentueux, manquaient un peu de charisme. Eh bien on ne pas du tout faire ce reproche à Midnight Magic, groupe ayant assuré la première.

Pour tout dire, Tiffany Roth, chanteuse de Midnight Magic, a assez de charisme et de sex appeal pour tous les groupes qui auraient pu passer après elle.

Et assez de voix pour faire honneur aux reines du disco d’antan. À titre comparatif, sa voix, par-dessus le funk balancé par les musiciens qui l’accompagne, ça ressemble un peu à du Gossip. ‘Mettons que Gossip jouait dans une salle enfumée en 1978.

Malheureusement, il n’y avait pas grand monde dans le bar pour voir tout ça, la majorité des spectateurs ne s’étant pointés que juste à temps pour l’entracte.

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