Houndmouth

Critique | Houndmouth – From The Hills Below The City

Houndmouth - From The Hills Below The City Houndmouth From The Hills Below The City

Houndmouth est une jeune formation originaire de l’Indiana. Au départ un duo folk composé de Matt Myers (guitare et voix) et Katie Toupin (claviers et voix), les deux musiciens ont vu Zak Appleby (basse) et Shane Cody (batterie), des amis de longue date, se joindre à leurs rangs en 2011 pour créer ensemble une musique qui mêle le folk au rock du sud d’inspiration 70’s.

From The Hills Below The City, leur premier album, invite immédiatement les comparaisons, notamment avec Bob Dylan et surtout avec le groupe qui l’accompagna pendant quelques tournées avant de connaître sa propre gloire, The Band. En effet, on a l’impression d’entendre renaître la bande de Levon Helm et Robbie Robertson, avec des voix plus jeunes.

Les quatre membres du groupe se partagent les tâches vocales, ce qui crée un dynamisme intéressant en répartissant adéquatement les forces de chacun sur les différentes pièces. Aucun moment mort, donc, au niveau vocal.

La musique, soutenue par l’omniprésente Hammond de Katie Toupin et les solos de guitare bien sentis de Matt Myers (en particulier sur la musclée Hey Rose), nous entraîne à une autre époque. En entendant Penitentiary, on a nettement l’impression que le groupe a beaucoup écoutée The Weight tellement les deux pièces sont semblables. Des harmonies vocales à la mélodie, ça frôle carrément la singerie.

Et c’est un peu là la faiblesse du groupe; leur musique n’a pas grand-chose d’original. Si ce n’est des compositions (qui sont de toute évidence nouvelles), on a vu beaucoup mieux dans le style rock vintage, notamment chez les Alabama Shakes et leur extraordinaire chanteuse Brittany Howard. Personne chez Houndmouth n’a les talents vocaux de cette dernière, ni ce qu’il faut pour porter ces chansons ailleurs. On demeure tout au long du disque dans une sorte de pastiche de The Band. Les longs solos agréables à l’oreille, les refrains faciles à retenir, une sorte de sentiment de nonchalance tout au long du disque – c’est super pour relaxer, mais ça ne va pas bien au-delà de ça.

Le groupe devrait tenter à l’avenir de se sortir de ce moule et d’affiner sa proposition, ne serait-ce que pour davantage sortir du lot et mieux définir sa personnalité, sinon il risque de rapidement tomber dans la redite perpétuelle, comme The Sheepdogs.

Mais en attendant, c’est parfait pour vos réceptions sur le patio lors de longues soirées chaudes d’été.

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