Claudine Mercier

Critique humour: Claudine Mercier à Montréal

Mardi 18 octobre 2011 – Théâtre St-Denis 1 (Montréal)

Plusieurs attendaient le retour sur les planches d’une enfant chérie de l’humour: Claudine Mercier. Mardi, le prestigieux Théâtre St-Denis 1, plein à craquer, recevait cette dernière en première médiatique avec son quatrième one-woman show nommé Dans le champ: un spectacle pêle-mêle, dans la norme, rempli d’imitations très réussies et de blagues parfois un peu prévisibles.

Oubliez les Véronic DiCaire de ce monde ! L’originale Claudine a ouvert des portes à l’humour féminin et elle revient en grande forme avec plusieurs tours dans son sac. Elle en a tellement eu à dire qu’on a senti quelques numéros compressés, alors que quelques chorégraphies nous laissaient sur notre appétit.

 

Des imitations justes

Elle a débuté son spectacle avec un numéro sur l’achat de sa nouvelle demeure et comment la décorer à son goût.

Puis, Mercier a fait place aux imitations. Plusieurs chanteuses québécoises (Ima, Béatrice Martin alias Coeur de pirate, Ginette Reno) ont reçu le traitement choc de Claudine qui les imite convenablement. Les imitations de Chloé Sainte-Marie, Anne-Marie Losique et Sonia Benezra, elles, ont  frôlé l’excellence. On se serait toutefois passé du Ave Maria de Céline Dion, qui a été un peu irritant. Pour le côté anglophone, son costume hors de l’ordinaire durant Bad Romance de Lady Gaga a été un beau clin d’œil mais son imitation de Shakira nous a laissé indifférents.

L’humoriste a également abordé des sujets comme son pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle avec une suite logique des évènements. Un numéro très réussi.  Deux personnages fictifs sont venus faire une apparition sur la scène: Shannon, une motivatrice au travail, ainsi qu’une jeune fille de 6 ans qui a traité de sujets d’actualité.

Le numéro le plus émouvant est survenu lorsqu’elle a rendu un bel hommage à sa mère décédée de la maladie d’Alzheimer, sur une musique composée par Richard Séguin. La chanson en question porte le titre Viens t’en Maman. Touchant et significatif.

Il y a toutefois quelques bémols: un tic nerveux (le mot « tsé » à répétition), les jeux de mots faciles (notamment sur les nids de poules) et le fait de passer d’un sujet à l’autre sans réel lien. Elle nous parle, par exemple, de son expérience à un fameux voyage de pêche à l’île d’Anticosti puis aborde subitement la politique en parlant de Jean Charest.

Claudine Mercier a terminé son spectacle avec une surprise inattendue: rien de moins qu’un extrait de Puccini. Très colorée et audacieuse comme finale. Un retour réussi  mais pas un incontournable. Son public cible, fidèle à l’humoriste, ne sera certainement pas déçu mais les autres peuvent se tenir à l’écart ou… dans le champ !

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