La cage aux folles

Critique | La Cage aux folles à Montréal

Après avoir connu un succès populaire au Théâtre du Vieux-Terrebone, la comédie La Cage aux folles était de passage à Montréal le week-end dernier, après avoir fait la tournée de plusieurs villes du Québec. La pièce écrite en 1973 par Jean Poiret est toujours d’actualité, mais la version de Benoît Brière et Normand Chouinard n’est pas impeccable.

Photo de courtoisie.

Photo de courtoisie.

Nous sommes à St-Tropez en 1965, où un couple homosexuel tient un cabaret de variétés travesti. Tous les éléments comiques fondamentaux se succèdent, les règles de trois, les entrées fracassantes et l’élément déclencheur : la visite d’une belle-famille plus catholique que le Pape.

La première partie passe rapidement, mais la deuxième partie souffre d’inégalités. La mise en scène notamment est laissée pour compte au moment du repas et au moment du dénouement où tous se déguisent en femme pour éviter les paparazzis. On aurait apprécié plus de précisions dans les chorégraphies de déplacement.

Déception la plus évidente : les numéros chantés pré-enregistrés, ainsi que l’interprétation de Louise Bombardier, qui détonnait avec celles des protagonistes.

En effet, Benoît Brière est passé maître dans l’art de l’interprétation comique et le prouve une fois de plus. Aux côtés d’Alain Zouvi, qui excelle aussi dans son rôle de clown blanc, Brière domine la première partie de la pièce avec ces accoutrements impossibles, son timing incroyable et son agilité verbale.

Un autre qui ne passe pas inaperçu malgré son petit rôle, c’est Didier Lucien, incarnant la « soubrette » nymphomane qui doit se résigner à imiter l’archétype de l’esclave noir. À chacune de ses entrées, il volait la vedette.

Beaucoup de rires, beaucoup d’éclat malgré la finition un peu écorchée. La recette exacte d’un théâtre d’été classique… en plein hiver!

 

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* La cage aux folles sera présenté à Trois-Rivières du 21 au 23 mars, ainsi qu’à Québec de 5 au 6 avril.

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