Le Brassières Shop

Critique | Le Brassières Shop au Théâtre de Quat’Sous

Le Brassières Shop, c’est un tour de chant né du fantasme des comédiennes Geneviève Bilodeau, Marie-Ève Pelletier et Dominique Pétin, qui traite non pas de grosseur de poitrine, mais de vie, de bonheur, de quête et d’espoir. Sous des arrangements aussi méconnaissables qu’agréables, une quinzaine de chansons chatouillent l’oreille et le coeur d’une nouvelle façon. Jusqu’au vendredi 21 décembre au Quat’sous.

Crédit : Dominique Chartrand

Après une chanson d’ouverture mordante, les trois complices y vont de confidences sur le projet ; devenues amies après un show il y a cinq ans, elles avaient envie je joindre leurs voix, unies par les mêmes préoccupations. Malgré la maladresse due probablement à la nervosité, le numéro d’ouverture donne le ton à ce spectacle tout en humilité, en honnêteté et en humour.

Certes les chansons ont été triées parmi les millions de titres existants dans le monde, mais les choix judicieux sont relevés par le travail remarquable de Jean-François Julien aux arrangements. Trois voix déjà, c’est du sport, mais en plus, certaines chansons ont été associées pour ne faire qu’un. Ainsi, on se retrouve avec du Damien Robitaille qui flirte avec le succès des années 80 « Calling you. Un des numéros marquants d’ailleurs, où les trois interprètes s’approchent du public, assises sur le bord de la scène, touchantes de vérité.

Quoi de mieux que trois comédiennes qui chantent pour atteindre l’objectif de tout artiste : toucher les cordes sensibles du public. Mais on peut les appeler chanteuses, puisque toutes trois livrent la marchandise. Bilodeau avec sa chaleur d’alto, Pétin avec sa voix parlée-chantée droit au but et Pelletier avec sa voix douce-amère.

Crédit : Dominique Chartrand

Ce qui fait finalement le succès de ce spectacle, c’est la complicité des filles, et l’incarnation de chaque interprétation ; chaque tableau tourne autour du thème de la chanson choisie et les liens sont gracieux et fluides, appuyé par un vieux tourne-disque, ou encore par des témoignages de femmes de tous âges.

La seule chose qui manquait, et qui a probablement manqué aux comédiennes aussi, ce sont des musiciens live. On comprend que des raisons plus matérielles qu’artistiques doivent être en cause ici, mais nous allons éviter les élans politiques… quand on sait qu’elles n’ont pas obtenues de subventions!

À travers le rush de pré-party, offrez-vous le réconfort de ce tour de chant tout intime et audacieux. La culture, un des seuls produits à consommer sans modération!

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