Critique | Les Nuits psychédéliques présentent Odonis Odonis au Cercle à Québec

Grosse soirée de musique en ce vendredi d’avril au Cercle de Québec. À sa première édition, Les Nuits psychédéliques viennent offrir un festival (si on peut nommer la chose ainsi) de musique alternative à une période de l’année plutôt tranquille de ce côté. À voir le nombre de gens présents pour la soirée du vendredi, on peut dire que la demande y est.

Alternant entre le sous-sol et la salle de spectacle, le concept ne laisse pas de répit aux auditeurs. À l’arrivée de notre intrépide collaborateur, Silk Arrows, de Montréal, prenait place au sous-sol. En plein dans le thème de la soirée, sa musique psychédélique alterne entre des moments plus calmes et des moments plus bruyants. Hormis quelques fausses notes dans les harmonies vocales, les musiciens sont plutôt tight.

Pour la suite des choses, les organisateurs ont eu l’excellente idée d’installer une petite scène au milieu du la salle de spectacle. C’est ainsi qu’a pris place le sitariste Guy Bernier et deux autres acolytes pour une demi heure de sitar et autres sonorités indiennes. Bien que ce type de musique est rare dans le cadre de soirées plus rock, tous semblent avoir vraiment adoré la prestation. La plupart des spectateurs assis sur le plancher écoutaient avec attention. Une très bonne prestation, donc, et une bonne décision de la part des organisateurs de mettre ce type de musique au menu de la soirée.

De retour au sous-sol, Hellshovel a présenté pendant 45 minutes son rock influencé par la musique surf devant une foule de plus en plus nombreuse. Bonne prestation, mais quelque peu répétitive pour l’auteur de ces lignes. Néanmoins, plusieurs semblaient s’être déplacés pour le groupe.

Odonis Odonis

Dernier voyage vers la pièce principale pour la prestation la plus attendue de la soirée: Odonis Odonis. Cette fois sur la vraie scène, le trio ne perd pas de temps et déverse aussitôt ses décibels devant une foule qui semble avoir traîné un peu au sous-sol pour les deux premières chansons. Ça doit être parce que le seul fût de Labatt 50 se trouve en bas. Mais on s’éloigne du sujet.

Les Torontois, bien qu’armés d’un tout nouvel et excellent album, pige dans l’ensemble de leur répertoire pour le choix des chansons. À noter, toutefois, que peu de titres tranquilles ont été au menu. Une agression sonore, comme le veut la tradition de ce style de musique, était de mise: Fuzz, basse über distortionnée, beats électroniques et une minuscule batterie d’où sortait des bruits monstrueux. Ce dernier élément n’est pas sans rappeler les belles années des Jesus And Mary Chain. Le seul point négatif aura été, justement, peu de pièces de Hard Boiled Soft Boiled et une prestation un peu courte. Bien que nos tympans amochés ne seraient pas d’accord avec cette dernière affirmation. Il n’y a pas à dire, les musiciens étaient dans une grande forme.

Pour la suite des choses, semble-t-il que des DJ sets étaient prévus. Ayant sa semaine de durs labeurs dans le corps, notre collaborateur est retourné dans ses terres pour le repos du guerrier/fonctionnaire.

Le tout se poursuit ce soir, toujours au Cercle, avec, entres autres, les excellents Pypy.

Et, espérons-le, une deuxième édition en 2015.

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