Moist

Critique | Moist au Métropolis

C’était soir de résurrection pour David Usher et ses comparses de Moist samedi soir à Montréal, après des représentations à Toronto, London et Québec. Le Métropolis était bondé de trentenaires nostalgiques pour l’occasion, question de revivre, treize ans plus tard, les plus grands succès d’un des groupes marquants du alt-rock canadien des années 1990. Appelle la gardienne, chérie, on va voir un show… comme dans le bon vieux temps.

Alors, ça vieillit bien, du Moist ?   Oui et non.

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Plutôt oui que non, en fait. Les pièces plus rock, surtout, trouvent encore une résonance. Les TangerineSilverOphelia et Push du setlist ont démontré que Moist peut encore en jeter, même si ses membres semblaient plus figés qu’à leurs belles années.

Idem pour la très attendue Resurrection, au rappel. Belle intensité. David Usher semblait particulièrement ravi de se retrouver au milieu d’une énergie plus rock que lors de ses concerts solo. Sous le regard de sa fille de 10 ans, Coco, qui assistait à son premier concert de Moist, le chanteur presque cinquantenaire ne fait pas son âge et pousse le chant comme il savait si bien le faire il y a presque 20 ans.

Il s’est d’ailleurs adressé à la foule en français tout au long du concert. On apprécie l’effort, surtout pour un artiste anglophone solidement implanté à Montréal depuis quelques années.

Les hits plus rock fonctionnaient de façon assez admirable, donc. Par contre, d’autres titres vieillissent moins bien. Break Her Down, par exemple, qui nous rappelle que le slap bass est bel et bien disparu du paysage rock depuis des années. Et c’est pour le mieux. This Shrieking Love n’est pas exactement un modèle d’intemporalité non plus…

Photo par Pierre Bourgault

Photo par Pierre Bourgault

Côté sono, on ne peut pas dire que tout était à point : les harmonies de voix de Jeff Pearce et Kevin Young enterraient parfois la voix centrale d’Usher, alors que d’autres fois, c’était le piano de Young qui prenait le dessus dans le mix. Pour un groupe dont le mordant provient de la Gibson saturée de Mark Makoway, ce n’est pas idéal.

Les éclairages, aussi, créaient parfois de jolis tableaux de couleurs, mais rataient souvent les cues.  Bref, ça sentait un peu le rodage, mais c’est bien normal : les quelques concerts donnés par Moist depuis novembre servent surtout à secouer la rouille après tant d’années de pause. On verra bien pour la suite des choses.

Mais pour l’instant, les fans étaient conviés à des retrouvailles avec Moist et 18 de leurs meilleurs succès. Dans cette optique, la soirée fut un succès.

Photos en vrac
par Pierre Bourgault

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Grille de chansons

Tangerine
Kill For You
Silver
Hate
Underground
Break Her Down
Dogs
Shotgun
Black Black Heart
Deliver Me / Leave It Alone
Ophelia
Breathe
Push

Rappel
Believe Me
Ressurection
This Shrieking Love

Rappel 2
Gasoline
Into Everything

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