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Critique | Pennywise au Métropolis

La musique punk était à l’honneur hier soir au Métropolis. Véritables vétérans du mouvement, les musiciens de Pennywise ont offert un spectacle explosif. De plus, la première partie était assurée par des groupes tout aussi solides; Anti-Flag, A Wilhelm Scream et Punchline 13.

Les fans semblaient exaltés de voir (et revoir) ces piliers de la scène punk californienne. Et pourtant, le dernier passage en sol québécois de Lindberg et ses acolytes date du mois d’août dernier, dans le cadre d’Heavy Montréal. La formation d’Hermosa Beach était dangereusement en forme et semblait heureuse de jouer devant le public montréalais.

Dès les premières notes de Fight Till You Die, le Métropolis est devenu complétement chaotique. Bien que Pennywise existe depuis 1988 et possède onze albums à son actif, la formation est demeurée fidèle à ses habitudes et s’est concentrée sur les classiques, au plus grand ravissement des admirateurs. En fait, les spectateurs ont créé un gigantesque circle pit et c’était la folie sur le parterre. Certains, plus téméraires, ont également surfé sur la foule.

Les vieux succès tels que My Own Country, Something to Change, Fuck Authority, Perfect People et Society ont déclenché le délire au sein du public rassemblé au Métropolis, tout comme les reprises. Après avoir joué Do What You Want (de Bad Religion), Lindberg a laissé sa place à Nuno Pereira (chanteur du groupe A Wilhelm Scream), qui a chanté Minor Threat (de Minor Threat). La foule a visiblement apprécié. Par la suite, Pennywise a offert une version punk, ultra rapide, du classique Fight For Your Right des Beastie Boys. En guise de rappel, et de conclusion, ils ont joué Stand By Me (reprise de Ben E. King) et Bro Hymn.

Anti-Flag

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

Il s’agissait du deuxième passage de la formation de Pittsburgh dans la métropole en moins de deux mois. En effet, le groupe avait offert un spectacle à guichet fermé, le 13 février dernier, aux Foufounes Électriques. Les Montréalais étaient visiblement heureux de les revoir et Anti-Flag a donné une prestation des plus énergiques.

Dès les premières notes de Turncoat, le public était survolté. Le circle pit continuait de gagner en importance et les musiciens étaient tout simplement déchaînés. Ils ont offert plusieurs titres dont les fans ont raffolé, dont This Is The New Song, The Press Corpse, This Is The End et Fuck Police Brutality. Le groupe, qui est très politisé, a pris le temps de reconnaître les efforts des protestataires à l’égard des enjeux actuels touchant le Canada et le Québec, dont le projet de loi C-51, l’austérité ou encore l’augmentation des frais de scolarité.

A Wilhelm Scream

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

Le groupe hardcore s’est donné à fond et a livré une performance musclée. Les gens amassés devant la scène du Métropolis s’étaient dégourdis et les musiciens de Massachusetts semblaient en pleine forme. Ils ont offert des succès tels que Wipe My Ass With Showbiz, The Horse, Famous Friends and Fashion Drunks ainsi que des extraits de Partycrasher, leur dernier opus; Boat Builders, The Last Laugh et Ice Man Left a Trail. L’excitation augmentait de façon continue et le circle pit avait atteint une taille impressionnante.

Punchline 13

La formation punk montréalaise s’est très bien débrouillée, d’autant plus qu’elle avait la responsabilité d’ouvrir les festivités. Les cinq musiciens avaient beaucoup d’énergie et ils ont pris le temps d’interagir avec la foule. Bien que le parterre se remplissait lentement, Punchline 13 était prêt à faire la fête. Ils ont joué plusieurs chansons tirées de leur dernier album, Cut The Rope, dont Sitting On A Star, Into the Dark, The Fire, What Will You Do? ainsi qu’une reprise, Footloose.

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