Tom Morello

Critique | Prince en met plein la vue au Centre Bell

Prince en spectacle à Montréal, cela ne s’était pas produit depuis décembre 2011.  En bon gestionnaire, il sait créer le buzz en annonçant le concert que mercredi soir dernier, tout en attirant une foule plus que respectable dans le cadre de sa tournée HITnRUN – même si les sections 300 et 400 étaient fermées et qu’on a invité certains détenteurs de billets dans le 200 à s’installer dans le 100. Une chose est sûre : Prince n’a pas perdu de sa fougue et l’a prouvé en performant pendant 2h30, y compris 4 rappels.

Souvent ce type de concert est mis de l’avant sous une fausse identité. Et on le connaît : il est du genre à quitter la scène de manière hâtive si on le prend en photo ou si la foule ne réagit pas comme il le souhaite, c’était le cas au Centre Bell, en 2011.

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Vêtu d’un « pyjama » brun satiné moulant, le kid de Minneapolis, entouré d’un groupe de filles, les 3RDEYEGIRL – bonifié pour les besoins de son spectacle de 2 choristes, une pianiste et de plusieurs trompettistes – était à son meilleur.

Il est apparu sur scène derrière un grand rideau mauve juste après qu’une des membres de 3RDEYEGIRL avertisse le public (manière humoristique) de ranger tout appareil électronique afin de se déhancher et de toucher Prince si l’occasion se présente.

Trois écrans géants et un microphone prenant la forme de son légendaire symbole – un genre de mélange d’une trompette et de l’icône Peace and Love – le crooner n’a pas hésité un instant pour y aller que de ses hits.

Durant la première partie, on a pu entendre les chansons de son plus récent album Plectrum Electrum  qui met beaucoup l’accent sur la guitare à la Hendrix, telles que Funknroll et Pretzelbodylogic.

Les solos de piano, quoique joués sur un synthétiseur qui fait regretter le clavier électrique, magnifient ses vocalises qu’il n’économise pas U Got The Look.  Ce même synthétiseur voit Prince lancer les boucles de ses tubes When Doves Cry, repris par les girls Darling Nikki avec leurs instruments.

Des fans chanceux sur scène

Véritable bête de scène, il a invité ses fans à plusieurs reprises à scander « Montréal » tout en les remerciant d’être présents un samedi soir.

Durant Hot Thing, il a invité une vingtaine de chanceux à venir danser avec lui.  Même ses 2 gardes du corps étaient de la partie, avec une pluie de confettis pour arroser le tout.

Fidèle à ses habitudes, Rogers Nelson – de son vrai nom – était généreux avec son auditoire en y allant de quatre rappels, tout en reprenant un classique de Michael Jackson (Don’t Stop Til You Get Enough) et la chanson qu’il avait écrite dans les années 1980 mais qui fut popularisée par Sinead O’Connor, Nothing Compares 2 U.  

Sans aucun doute, ce concert figurera parmi les plus marquants de l’année.

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