Sarah Slean

Critique | Sarah Slean et The Seasons au Gesù

Coup de foudre double ce samedi soir lors de la représentation de Sarah Slean au Gesù, précédée du groupe The Seasons. Dans le cadre d’une nouvelle tournée de concerts, la chanteuse auteure-compositrice-interprète nous a offert une soirée exceptionnelle alors que le jeune groupe québécois en a surpris plus d’un !

C’est avec excitation que Sarah Slean  a doucement ouvert les portes du paradis hier soir au Gesù. Tout y était : un lieu mythique et intime dans lequel régnait une odeur d’encens, une voix angélique, de magnifiques pièces soutenues par un orchestre de choix et un décor sobre constitué de jeux de lumières. Un spectacle mené par la passion d’une artiste mature dont l’interprétation est à l’image d’une poésie intemporelle.

Le concert regroupant plusieurs pièces de son dernier album double Land & Sea,  son 8e opus à la fois pop et classique, était majestueux. La balade Cosmic Ballet nous a littéralement mis en état de transe. L’orchestre, dont toutes les cordes étaient montréalaises pour l’occasion, a battu son plein dans Napoleon.

Généralement au piano, où elle excelle, la chanteuse d’origine ontarienne s’est amusée avec les sonorités aussi aisément qu’avec le public, avec qui elle se plait d’interagir entre les pièces. Elle caressait chaque phrasé avec brio, tantôt avec son interprétation (sans faute d’ailleurs), tantôt avec sa gestuelle. Les rares pièces où Sarah chantait debout au micro, au centre de son orchestre, rappelaient une image de cabaret, un peu comme dans son clip Set It Free.

Quant à sa voix, cet instrument dont elle détient le plein contrôle, elle passait aisément d’une mesure plus feutrée et délicate à une autre plus criarde. Chant et mélodies interagissaient de façon organique, apportant à l’un et l’autre une merveilleuse harmonie.

Au surplus, la sono de la salle rendait les nuances impeccablement, tellement que la foule en redemandait encore et encore.

Land & Sea étant paru en septembre 2011,  il faudra sûrement être patient avant de retrouver Sarah Slean en salle. Mais bonne nouvelle : l’artiste est en cours d’écriture. En espérant qu’elle nous surprenne encore une fois dans son prochain chapitre.

 

Première partie : The Seasons

Le public est littéralement tombé sous le charme de la première partie assumée par The Seasons. Qui dit que les premières parties peuvent être longues ou fastidieuses ? Le jeune groupe folk de Québec nous a démontré tout le contraire. Et la foule en redemandait !

Le collectif a d’ailleurs remporté le concours Bêtes de scène d’Expo Québec en 2012. Pas étonnant! Leur musique manie efficacement les sonorités sixties – notons une référence à Simon and Garfunkel – tout en flirtant  avec le country, ce qui donne un résultat frais et charmant ! Les voix des deux chanteurs,  les frères Julien et Hubert Chiasson, s’harmonisent tout simplement à merveille. Une mention spéciale à la pièce Velvet Wedding, une incroyable balade très enveloppante et à en donner des frissons.

Soulignons que The Seasons lancera son premier album Pulp ce mardi. Mon conseil, sautez sur l’occasion pour découvrir ce jeune groupe québécois au talent prometteur.

* Écoutez l’album du groupe en exclusivité, grâce à Deezer et Sors-tu.ca : 

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