Cirque Éloize

Critique spectacle: Cirque Eloize – ID

Dimanche 25 juillet 2010 – Vieux-Port de Montréal

Le Cirque Éloize propose une formule urbaine et énergique avec son nouveau spectacle ID, présenté au Vieux-Port de Montréal  jusqu’au dimanche 1er août 2010 dans le cadre du festival Montréal complètement cirque.


La jeunesse incarne la jeunesse

Reposant sur les épaules d’une jeune troupe dynamique (qui paraissait par moments inexpérimentée), ID évolue dans un univers cartoonesque, décoré des grafitis et projections futuristiques et industrielles de Robert Massicotte, bondé de personnages aux accoutrements de jeunots (signés Linda Brunelle).

Dieu merci, le Cirque Éloize s’éloigne de la sempiternelle musique nouvel-âgeuse qu’impose le Cirque du Soleil en confiant la trame sonore du spectacle au duo formé d’Alex McMahon et de Jean-Phil Goncalves (de Beast).

Les deux complices ont su créer une musique rythmée, chargée et contemporaine qui sied à la thématique urbaine du spectacle sans trop tomber dans la trappe à clichés.


Numéros classiques

Paradoxalement, les numéros se divisent en deux catégories bien distinctes: les classiques de l’art du cirque (main à main, trampomur, mât chinois, jonglerie primaire), et les tentatives de moderniser le concept (numéro de vélo, patins à roues alignées et beaucoup de breakdance).

Très axé sur les prouesses physiques, ce troisième spectacle signé Cirque Eloize ne repose pas autant sur une trame dramatique que Rain, par exemple, évoquant plutôt l’atmosphère du nightlife d’une ville fictive en empruntant davantage à l’esthétique de la danse (urbaine surtout) qu’au théâtre.

Lors de la représentation qui nous concerne, quelques erreurs se sont glissées ici et là, notamment un certain nombre de cafouillages lors d’un numéro de jonglerie pourtant assez conservateur.

Toutefois, les exploits de l’homme-drapeau sur le poteau vertical, l’étrange fusion entre contorsion et danse urbaine, et l’époustouflant tourbillon des nombreux acrobates sur le trampomur en numéro de clôture en mettent plein la vue.

Rien que les 7 doigts de la main ou Birdhouse Factory ne pourraient égaler, mais ID du Cirque Eloize épatera sans doute les curieux avec sa fougue et son exécution plus souvent solide qu’autrement.

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