Stephane Rousseau

Critique Spectacle: Stéphane Rousseau, en tête-à-tête, au Studio Juste Pour Rire

Vendredi 26 février 2010 – Cabaret Juste Pour Rire (Montréal)


Stéphane Rousseau est en période de rodage pour son nouveau spectacle Les Confessions de Stéphane Rousseau.

Avant de prendre le cap pour la France (où il passera pratiquement tout le reste de l’année), Stéphane Rousseau proposait une paire de prestations intimes au Studio Juste pour rire, à Montréal, les 25 et 26 février derniers, histoire de se réchauffer les muscles, de se délier la langue et d’étudier la réaction de la foule à certains gags.


Spectacle à la chandelle

Pour la poignée d’adeptes réunis, il faisait bon goûter à l’humour du charismatique «Brad Pitt québécois» dans une atmosphère aussi conviviale et chaleureuse que celle de la petite salle rue St-Laurent.

Qui plus est, les thèmes de ce nouveau spectacle s’y prêtent bien.

Comme l’indique le titre de ce one-man show, Stéphane Rousseau se dévoile, puise davantage dans son vécu personnel pour raconter des histoires un peu anecdotiques, mais qui tombent rarement à plat.

Il relate notamment ses mésaventures aux douanes, en imitant à la perfection un type franco-arabe assez stéréotypé qui lui demande d’interpréter une scène des Invasions barbares. Évidemment, lorsque le fan l’interpellera devant le douanier américain paranoïaque (encore une fois bien interprété par le comédien), les choses tourneront presque au vinaigre!

Émotivité

Stéphane Rousseau se fait également touchant à l’occasion, notamment en nous partageant son amour contagieux pour le petit bonhomme que sa copine et lui ont mis au monde.

Les derniers moments de son père sur Terre donnent également lieu à un numéro étrangement plus comique qu’émouvant, jusqu’à ce que la sensibilité prenne le dessus dans la chute du numéro.

Le clou de la soirée nous est réservé pour la toute fin, alors que Stéphane Rousseau nous confie avoir passé son enfance dans des camps de nudistes. Les anecdotes imagées (!) sèment le rire, mais c’est véritablement dans sa faculté de nous dessiner les traits de ces personnages nus qui ont bercé son enfance que Stéphane Rousseau nous séduit.

Toujours Québécois

À travers tout ça, Stéphane Rousseau trouve le ton juste pour s’ouvrir à un public international sans perdre sa touche québécoise.

Le numéro de l’entrevue française, toutefois, risque de séduire davantage nos cousins européen. Un brin complaisant, son imitation de l’intervieweur exagérément intellectuel et le portrait qu’il dresse de lui-même confus et presque attardé face à tant de grands mots sont à la limite un peu réducteurs et certes trop faciles.

Son nouveau personnage de Zaza, grande folle de cabaret frenchouillarde épuisée par les années, a également beaucoup de potentiel mais mérite d’être peaufiné.

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