The Black Angels

Critique | The Black Angels au Théâtre Corona (avec photos)

The Black Angels se produisaient ce mercredi 12 février au théâtre Corona de Montréal. Une première partie assurée par Roky Erickson et The Hounds of Baskerville en accompagnement. Un son approximatif pour une musique décapante !

Le Texas à l’honneur ce soir. Du pur rock, de pures voix rauques. Tout ce que cet état sait depuis de très longues années produire. Autant dire que nous avons été servis. Seul bémol à cette soirée rock(ambolesque), le son. Roky Erickson semblait hésitant derrière son micro. Doté pourtant d’une voix résolument rock, l’artiste donnait parfois l’impression de ne pas contrôler son live. Malgré les déboires techniques, il réussit (tout comme le groupe) à ne pas lâcher l’affaire, et chante. Malheureusement le larsen, les soucis de micro etc. prendront le dessus sur la prestation musicale.

Le public est réceptif et souligne la qualité du show. The Black Angels sont derrière le rideau et se font désirer. Il n’y a plus qu’à espérer que le son sera meilleur. La mise en scène est sobre mais efficace. Un grand écran blanc en fond pour les effets visuels avec quatre rectangles verticaux blanc faisant place à l’ombre de chaque musicien. Ces derniers entrent en scène sous les applaudissements du public venu en masse.

Comme une impression de vivre un concert sous acide. Un brin abstrait et psychédélique dans les visuels. En harmonie avec le premier titre chanté véritablement lancinant et prenant. La batteur frappe littéralement ses caisses. Elle est impassible et ne cessera durant tout le show de martyriser sa batterie. Seule autour de quatre mecs. Elle se démarque par sa puissance de frappe. Le chanteur lui, change d’instruments souvent. Timbale, basse, guitare. Tout en arrogant le public. C’est beau à voir.

Le concert est résolument rock. Beaucoup de guitare et parfois quelques solos de basse. Un savoureux mélange rock. Le son texan résonne toujours. Une force de tout ces groupes toujours autant attachés à leurs racines musicales. La nonchalance et non moins charismatique du guitariste rajoute du piment à ce live intense. Le public est en transe et danse voire part en « pogo ». D’autres font la vague sur le public. Le concert prend tout à coup l’allure d’un festival.

Il en va de soit, qu’en terme de qualité musicale, les deux groupes sont indéniablement au niveau. Le théâtre Corona ne serait pas noir de monde sinon. Malgré tout, le son était trop approximatif et parfois résonnant (volonté du groupe?). Même si les instruments ont pris trop souvent le dessus sur le chant, le show n’en est resté pas moins intense et puissant !

 

Photos en vrac
par Martin Charbonneau

(Naviguez d’une photo à l’autre à l’aide des numéros sous chaque photo)

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