The Darkness

Critique | The Darkness au Théâtre Corona

Longues chevelures ébouriffées, vêtements excentriques (très) ajustés et voix aiguës. Tous ces éléments ne pouvaient signifier qu’une seule chose : la venue de The Darkness à Montréal. Le groupe a un style, tant vestimentaire que musical, bien assumé et c’est ce qui fait sa force en spectacle.

Dès que le quatuor embarque sur la scène du Théâtre Corona Virgin Mobile, on sait que la soirée sera tout sauf ordinaire.

Photo par Patrick Roger.

Photo par Patrick Roger.

Plutôt que de s’installer à leur instrument respectif, les musiciens viennent former une ligne, en se tenant par la main. L’éclairage sombre du moment vient ajouter au mystère et à l’attente. Soudainement, tout prend forme. Le seul moment calme de la soirée est terminé.

Mené par l’énergique chanteur, Justin Hawkins, le groupe entame la pièce Every Inch of You, tirée de leur dernier album, Hot Cakes, paru l’année dernière.

Puis, c’est sur l’air de Black Shuck que le public découvre les talents de danseur du chanteur. Il pourrait très facilement faire rougir les meilleurs danseurs. Mais attention. On ne parle pas des Grands Ballets Canadiens, ici!

 

Retour aux sources : Permission to Land

Bien que Permission to Land (2003) soit le premier album du groupe, The Darkness a prouvé, 10 ans plus tard, que cet album est encore bien vivant.

Photo par Patrick Roger.

Photo par Patrick Roger.

En effet, le groupe a offert en grande partie les pièces de cet opus. Celles qui les ont fait connaître, celles qui définissent mieux le son du groupe, du gros rock où les sons de guitare dominent.

Le frère du chanteur et guitariste du groupe, Dan Hawkins, a d’ailleurs été très solide. Et quand Justin allait chercher sa guitare, c’est tout le Théâtre Corona qui vibrait, dimanche soir!

Ce sont les Growing On Me, Black Shuck, Get Your Hands Off My Woman et bien entendu, I Believe In a Thing Called Love qui ont suscité le plus de réactions, dans une foule qui semblait plus qu’heureuse de constater que The Darkness est toujours bien en vie.

Le groupe a également offert quelques pièces de son deuxième album, One Way Ticket to Hell… and Back (2005).

 

Maître de soirée sans complexe 

Visiblement à l’aise avec son corps, Justin Hawkins ne se gêne pas pour se déhancher et faire quelques mouvements suggestifs, tout au long du spectacle.

Sous les feux des projecteurs, il vole la vedette à ses collègues, mais il s’arrête tout de même pour les présenter, à tour de rôle, entre les premières chansons.

Photo par Patrick Roger.

Photo par Patrick Roger.

S’il ne se dandine pas sur scène, il exploite ce qui s’y retrouve. Les amplificateurs ont d’ailleurs suscité son intérêt tout au long de la soirée, ne se gênant pas pour aller les faire crier, en y approchant guitare et micro, à sa bonne convenance, ou encore en porter un sur son épaule, tel un ghetto-blaster.

Puis, tout au long de la soirée, il s’est adressé à la foule, majoritairement en français. Il a tout de même rencontré quelques problèmes, et il est arrivé qu’il soit un peu plus difficile à comprendre, par moments, mais comme on dit, c’est l’intention qui compte. Et l’intention, elle est là. L’effort est apprécié!

Il présentera même la dernière chanson du rappel comme étant L’amour sur un rocher sans glaçon (Love on the Rock With No Ice).

 

Bons sur disque, excellents sur scène!

Le groupe The Darkness a traversé son lot de bouleversements au cours des dernières années, notamment le départ du chanteur pour aller en cure de désintoxication, en 2006.

Il aura fallu attendre 2011 pour qu’il soit de retour avec le groupe, et la prestation de dimanche soir aura prouvé une chose : les musiciens semblent plus unis et heureux de se donner sur scène que jamais.

Bien que le groupe semble être sombré dans l’oubli au cours des dernières années, les musiciens ont offert une très solide performance qui nous fait réaliser que, pour bien apprécier The Darkness, il ne faut pas simplement acheter leurs disques. Il faut aller les voir en spectacle, pour voir l’étendue de leur talent. Et comme ils sont très généreux de leur temps (un peu plus qu’une heure et demie de spectacle), ce serait bien malheureux de s’en priver!

 

Photos en vrac
(par Patrick Roger)

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