The Raveonettes

Critique | The Raveonettes à Montréal

Mercredi 3 octobre 2012 – Théâtre Corona (Montréal)

À peine deux mois après sa prestation remarquée à Osheaga, le duo indie rock danois The Raveonettes était déjà de retour à Montréal mercredi soir, cette fois au Théâtre Corona. Brillants mais inconstants, Sune Rose Wagner, Sharin Foo et leur batteur nous ont fait vivre de bons moments intenses, malgré une séquence plutôt ennuyante vers le milieu.

Sharin Foo. Photo par Catherine Rosa

Il s’est passé peu de temps entre les deux shows de The Raveonettes à Montréal mais le duo a tout de même eu le temps de lancer un nouvel album: l’excellent Observator, 6e disque complet, paru le 11 septembre dernier.

Cette nouvelle offrande des Raveonettes a d’ailleurs occupé le tiers de la grille de chansons, soit 6 chansons.

Parmi celles-ci, l’entraînante She Owns The Streets a fait bonne figure. On ne peut pas en dire autant de Curse the Night
et The Enemy, deux titres plus « atmosphériques », qui ont meilleur effet sur disque qu’au beau milieu du spectacle, comme ce fut le cas mercredi soir.

Les harmonies vocales (en consonance parfaite, teintées d’une réverbération omniprésente et totalement impassibles peu importe le degré d’intensité musicale) et l’étrange beauté des mélodies font partie intégrante du charme du duo. Le petit côté kitsch de certaines chansons, comme Love In The Trash Can, ajoutent aussi un je-ne-sais-quoi.

Sune Rose Wagner. Photo par Catherine Rosa

Ce sont toutefois les aspects surf rock, noise et les décharges électriques des titres comme Attack of the Ghost Riders ou de la finale d’Aly, Walk With Me qui font véritablement lever la recette. Et cette facette était délaissée pendant trop longtemps au milieu de la grille de chansons. Le momentum du duo en a souffert.

Évidemment, on ne peut pas trop se rabattre sur le charisme de Foo et Wagner. Leur présence sur scène n’est pas ce qu’il y a de plus spectaculaire, mais les adeptes sont habitués. Lui, grand frisé, flegmatique; elle, grande blondinette, toute aussi flegmatique. Ça donne un duo totalement shoegaze, comme s’il était hypnotisé par sa propre musique.

Quoi qu’il en soit, The Raveonettes demeure toujours aussi pertinent, d’album en album, et les bons moments sur scène valent bien l’imperfection de l’ensemble.

Rien de bien mémorable, mais tout de même appréciable.

 

Photos en vrac
(Catherine Rosa)

Melody’s Echo Chamber
(première partie)

Grille de chansons
1. Hallucinations
2. She Owns The Streets
3. Dead Sound
4. Blush
5. Apparitions
6. Curse the Night
7. The Enemy
8. Gone Forever
9. Observations
10. Remember
11. Young and Cold
12. Love In The Trash Can
13. That Great Love Sound
14. Attack Of The Ghost Riders
15. My Tornado
16. Aly, Walk With Me

Rappel
Sinking With The Sun
Cops On Our Tail

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