Critique | The Seasons au Théâtre Corona

The Seasons était au Théâtre Corona hier soir, dans le cadre des « Nuits pulpeuses », tournée thématique accompagnant le premier album Pulp, paru en avril dernier. Le quatuor originaire de Beauport, en banlieue de Québec, a démontré une belle évolution depuis sa dernière présence en sol montréalais.

Devant un public conquis, les charismatiques frères Chiasson et leurs comparses ont présenté un spectacle différent du lancement de mai dernier. Avec un seul album à son actif, la formation s’est prouvée créatrice en présentant sept nouvelles chansons en plus de l’album Pulp dans son entièreté.

Chacune des nouvelles compositions semble appartenir à une face B de Pulp. Ainsi, les chansons se mêlent agréablement, et leur nombre impressionnant limite le recours aux reprises, ne laissant qu’Ain’t Going Nowhere de Bob Dylan, exécutée justement, dans la liste des chansons.

Rock star

Au cours des derniers mois, le jeune groupe a acquis une belle présence sur scène, se permettant parfois même une attitude de rock star. Par exemple, le bassiste, qui semblait quasi-invisible dans le passé, s’est retrouvé sous les projecteurs à quelques reprises, en courant pour prendre des mains dans le public.

Dans l’ensemble, les pièces de Pulp sont exécutées telles quelles, pour le bonheur du public qui chantait en cœur entre autres sur Copernicus et Apple. Parmi les bons moments, Kitsch Trick, où la foule danse gaiment au son du rythme entrainant de la pièce la plus rock du groupe. Le public a également pu assister à une scène plutôt absurde alors que les deux chanteurs dansent sur scène en lançant des fruits dans la salle.

En version Dance

Parmi les nouvelles compositions, Red Bomb sort décidément du lot. Loin de la zone de confort des jeunes hommes, la chanson dance présente les synthétiseurs au premier plan. Un moment inattendu et curieux alors que la performance fait un 180˚, passant d’une pop folk tranquille à un électro-dance suite auquel les musiciens ont quitté la scène, avant de revenir pour un rappel.

En conclusion, Velvet Wedding, suivie d’Amy Downtown deux pièces qui exposent l’étendue du registre d’inspiration sixties de la jeune formation, avec de jolis solos de guitare sur la seconde. La performance s’est terminée sur Lost in The Sand, nouvelle composition inspirée d’une amie, qui semble-t-il, aurait traduit Dust in the Wind par Perdu dans le sable. Sur cette toute dernière pièce, on retrouve la chimie de Julien et Hubert Chiasson, dont les voix s’allient parfaitement pour créer de belles harmonies. Avec autant d’inspiration, mais une tournée en France qui s’annonce, espérons que le second album viendra tout de même sans tarder.

 

Grille de chansons

1-  IEIEO

2-  The Way It Goes

3-  The Fences

4-  Rabbit Hole

5-  Nightfall

6-  Sinterklass

7-  Weathervane

8-  Ain’t Going Nowhere (reprise de Bob Dylan)

9-  Leprechaun

10- Suburbs

11- Josephine

12- The Zoo

13- Copernicus

14- Apples

15- Hide Your Kids

16- Kitsch Trick

17- Red Bomb

Rappel

18-  Velvet Wedding

19- Amy Downtown

20- Lost in the Sand

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