Saint-André-de-L’Épouvante à l’Espace Go | Mystères et légendes au Lac-Saint-Jean

Par une nuit d’orage violent, dans un bar un peu glauque, se retrouvent trois hommes de la place, la waitress et un mystérieux étranger. Autour de quelques bières tièdes, tous se racontent leurs souvenirs et surtout des histoires effrayantes. Au son du tonnerre, à la lueur d’une panne d’électricité, les personnages de Saint-André-de-L’Épouvante nous plongent dans les légendes et les mystères de ce village du Lac-Saint-Jean.

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Au bar-salon le Crystal, Raynald, l’homme enfant aussi connu sous le pseudonyme de Briquet, tient compagnie à Loulou la fidèle barmaid. Inquiète de voir Raynald seul, lui que ses parents ne quittent jamais des yeux, elle appelle à la rescousse le sympathique Mario qui vit en solitaire dans son camp. Se joint à eux Martial, le policier au grand cœur ramène avec un lui un mystérieux voyageur. Les cinq personnages coincés par la tempête vivront une soirée des plus improbables, où les récits oniriques côtoieront leurs peurs et démons intérieurs. En arrière-plan, la crainte d’un terrible drame qui plane sur le petit groupe.

Des personnages chargés d’émotions qui portent les blessures de leur passé, le texte de l’auteur Samuel Archibald empli de poésie et riche d’images qui nous laissent facilement imaginer toute la beauté du paysage, une équipe de comédiens de talent… Mais on reste malgré tout, froid devant tout ça. Les histoires de Marie-Sans-tête et d’OVNI ne parviennent pas à nous donner les frissons tant espérés. On en vient même à oublier le drame qui semble se jouer durant cette terrible tempête. On rigole devant les expressions colorées des personnages, on est un peu intrigué face au dénouement, mais (malheureusement) sans jamais s’attacher à l’histoire.

La mise en scène de Patrice Dubois est simple et efficace, agrémentée du décor de Pierre-Étienne Locas qui est des plus réussis. On ressent bien le cocon créer par cette tempête. Éclairage sombre qui laisse les comédiens baigner dans la pénombre, le tonnerre qui gronde et l’ambiance sinistre, on pourrait plonger aisément dans l’univers d’Archibald. Dominique Quesnel, Dany Michaud, Miro Lacasse, André Lacoste et Bruno Paradis livrent une performance juste. Ce qui manque à Saint-André-de-L’Épouvante c’est de la consistance. Ce petit quelque chose de plus qui nous garderait captivés tout au long de la pièce, plutôt que d’avoir cette impression d’écouter des histoires qui se suivent l’une après l’autre.

La pièce est présentée au Théâtre Espace Go jusqu’au 12 mars.

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