Xavier Rudd

Critique | Xavier Rudd au Métropolis de Montréal

Une expérience transcendantale


C’est dans le cadre de sa tournée canadienne que Xavier Rudd s’est arrêté à Montréal hier soir afin de séduire l’audience du Métropolis et présenter Spirit Bird, son septième et dernier album sorti en juin dernier. Devant une salle bondée et déjà conquise, l’auteur-compositeur-interprète multi-instrumentiste (rien de moins!) australien s’est donné corps et âme, seul sur scène, durant plus de deux heures.

Dès la première chanson Lioness Eyes, qui est aussi l’intro de son dernier album, l’ambiance est électrique et la foule succombe instantanément au charme de Xavier. Pieds nus, il joue de la batterie et de l’un des trois didgeridoos qui se trouvent sur scène.

Puis, lorsqu’il enchaîne avec une version en partie accélérée de Fortune Teller, du magnifique album Food in the Belly, Xavier nous démontre l’étendue de sa maîtrise du didgeridoo et fait monter l’énergie d’un cran dans la salle.

En spectacle, Xavier Rudd est littéralement un one-man band: en plus de son instrument fétiche, le didgeridoo, il joue des guitares Weissenborn, acoustiques et électriques à 6 et 12 cordes, du Stomp Box, de l’harmonica, du tambour aztèque, du djembe, des shakers, du banjo, des clochettes et plus encore !

Tout au long de la soirée, il passe d’un instrument à l’autre avec une aisance déconcertante, allant parfois jusqu’à jouer une combinaison de plusieurs de ces instruments simultanément. En écoutant quelques chansons les yeux fermés, il est difficile de croire qu’il n’y a qu’un seul homme sur la scène et il devient plus qu’évident que c’est en spectacle que la musique de Xavier Rudd prend tout son sens.

En finale, Xavier rappelle tout son entourage sur scène le temps de quelques chansons, dont une version revisitée de Buffalo Soldier, et de nous offrir un vibrant témoignage de l’importance de préserver la terre et ses habitants, lui qui défend passionnément la cause des peuples autochtones australiens depuis des années.

Une clôture magique pour une soirée inoubliable.

 

Deux premières parties : Good Old War et Ohnia : Kara singers

C’est Good Old War, un trio de musiciens américains fort sympathiques, qui a ouvert le bal avec ses rythmes folk entrainants, mais sans trop de profondeur.

Par la suite, Ohnia: Kara Singers a vraiment chauffé la salle avec ses danseurs traditionnels des Premières Nations qui ont donné une prestation étonnante. Avec une douzaine de chanteurs, danseurs et joueurs de tams, la scène était remplie à souhait et l’ambiance était à la fête pour l’arrivée tant attendue de Xavier Rudd.

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