Day Wave

Day Wave au Ritz P.D.B. | Une bouffée d’air frais

En marge des Francofolies se tiennent comme toujours des concerts à plus petite échelle dans des bars montréalais. Ce dimanche soir, Day Wave est venu de Californie non pas pour reprendre Richard Dejardins sur la Place des Festivals, mais bien pour présenter une quinzaine de titres issus en partie de sa dernière galette The Days We Had.

Avant de découvrir l’artiste californien sur scène, les New-Yorkais de Blonder ont entamé cette joyeuse soirée par quelques unes de leurs compositions, toutes aussi super friendly les uns que les autres à l’image de Talk To Me qui paraîtra sur leur premier LP Blender vendredi prochain. Le quatuor a ainsi offert trente minutes de concert rondement mené, très bien ajusté même où la voix parfois nonchalante du chanteur rappelait de loin celle de Julian Casablancas… avec un style musical se démarquant néanmoins de celui des Strokes. Encore peu connu, ceux qui ont fait danser la salle du Ritz méritent toutefois plus de reconnaissance. Blonder est un groupe à suivre définitivement pour les inconditionnels d’indie pop.

 

Un Day Wave solide sur scène

Après une première partie new-yorkaise, c’est direction la Californie vers laquelle le public dominical du Ritz se tourne. Jackson Philipps, leader de Day Wave, a en effet fondé son groupe à Oakland en 2015. La frénésie autour du projet du jeune américain a émergée si vite qu’il s’est retrouvé à s’immiscer dans de prestigieuses playlists telle Magestic Casual que l’on retrouve sur les plateformes Youtube ou Spotify. Son titre Drag culmine en effet à plus du million de vue, mais le Ritz n’est pas aussi remplit.

Pourtant, la prestation d’ensemble était bonne. Tout commence par Something Here avec un quintet impliqué sur scène, qui semble être heureux d’être pour la première fois à Montréal. Puis sur Gone ou On Your Side, les sonorités réverbées encouragent une sympathique dynamique notamment par le fait que la batterie n’use d’aucun gadgets ni d’accessoires complexes. Les sonorités diffèrent ainsi quelque peu des versions studios, qui sont bien plus minimalistes que sur scène. Toutefois, c’est là qu’il est intéressant de relever l’expérience Day Wave comme est un véritable moment live vécu par ce son plus organique et moins atmosphérique (un peu regrettable).

Les morceaux présentent souvent une rythmique dédoublée, entraînant des mouvements de danse chez les spectateurs comme sur Come Home Now ou Deadbeat Girl. Les morceaux ont un succès certain, surtout lorsque résonne les premières notes de We Try But We Don’t Fit In avant le rappel Drag, hit qui conclu cette belle heure de concert passée en compagnie de Day Wave.

 

Quelques maladresses

Si la performance fût bonne et pleine de spontanéité, on regrettera toutefois certaines maladresses vocales de la part de Jackson Philipps qui perd en qualité lorsqu’il lorgne sur sa guitare sur quelques titres tels que Untitled ou Wasting Time. Mais ce n’est pas si dérangeant lorsqu’en fait, de l’autre bord, son guitariste massacre les secondes voix à l’image de You Are Who You Are. Ainsi, au lieu de chercher une harmonie, c’est simplement une accentuation des paroles et de la fréquence vocale de Philipps qui est amplifiée de façon souvent maladroite.

Et c’est tout le problème de savoir bien doser les instruments sur scène et de déterminer leur rôle à jouer. Le pianiste était par exemple aux abonnés absents, son synthétiseur était recouvert constamment par le son des deux guitares. Dommage. Cela n’enlève toutefois en rien la prometteuse carrière qui attend Jackson Phillips avec son projet synthpop Day Wave qui est, il faut le dire, une bouffée d’air frais et un véritable moment d’évasion lorsque l’on apprécie les joyeuses mélodies.

 

Liste des chansons

  1. Something Here
  2. Gone
  3. Untiltled
  4. Come Home Now
  5. Bring You Down
  6. Ceremony
  7. On Your Side
  8. Wasting Time
  9. Total Zombie
  10. Deadbeat Girl
  11. Ordinary
  12. You
  13. You Are Who You Are
  14. We Try but We Don’t Fit In
  15. Drag

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