Agnes Obel

Entrevue | Agnes Obel s’amène à Montréal en lumière

L’artiste danoise Agnes Obel sera de passage à Montréal les 25 et 27 février, pour une deuxième fois dans le cadre du festival Montréal en lumière, et à Québec le 26 février au Palais Montcalm. Pour l’occasion Sors-tu.ca s’est entretenu avec l’artiste, présentement en concerts à Genève avant de venir au Canada pour sa tournée.

Travailler dans l’intimité

Agnes Obel n’a rien de ces artistes extravertis qui courent sous le feu des projecteurs. Son dernier album, Aventine, est une parfaite combinaison de sa voix douce, toute en subtilité avec des mélodies délicates de piano et de violons. Elle l’a écrit, produit et enregistré chez elle et dans un petit studio privé qu’elle a loué. Elle explique que ça lui a d’abord été imposé pour l’enregistrement de son premier disque Philharmonics, faute d’argent. « Je me suis rendu compte que je préférais cela, que j’étais beaucoup plus libre. Ma musique s’en ressent, c’est beaucoup plus personnel et même ma voix sonne différemment. » Le plus gratifiant à ses yeux dans cette démarche, c’est la liberté, l’indépendance qu’elle peut se permettre dans ses choix artistiques. Elle a donc tenu a répéter l’expérience sur son plus récent album.

« Quand j’ai une idée, elle doit sortir. J’ai peur de l’oublier ou que ce soit moins bon si je l’enregistre plus tard, révèle l’artiste, qui aime créer sa musique spontanément.  Bien sûr, je change des choses après, mais j’aime entrer en studio et composer avec l’inspiration du moment. » La musique d’Agnes Obel, dans toute sa simplicité, est très intime, car elle y met ses réelles émotions. La démarche de création y est pour beaucoup, elle reste consciente dans son écriture qu’elle se retrouvera seule avec ses paroles et sa musique lorsque viendra le temps d’enregistrer.

Se faire plaisir

Bien qu’elle soit solitaire, elle a travaillé avec d’autres musiciens pour Aventine,  Mike Posen et Anne Muller ajoutent des cordes au piano et à la voix d’Agnes Obel. « J’adore travailler avec d’autres musiciens et leur faire découvrir mon univers, j’aimerais le faire plus souvent, mais c’est difficile de trouver des artistes, il faut les convaincre. » Son univers, le monde entier l’a aussi découvert et apprécié, à sa grande surprise. « Quand tu travailles chez toi de façon si personnelle, c’est difficile de laisser aller tes créations au public, je ne m’attendais pas aux réactions qui ont suivi, je trouve encore cela fantastique. »

Agnes Obel se souvient lorsqu’elle était adolescente et qu’elle jouait dans des groupes : « je rêvais de voyager et de faire des tournées. C’est incroyable de pouvoir voir le monde grâce à ma musique. » L’artiste, qui réalise son rêve de performer sur la scène internationale, est déjà venue à Montréal il y a deux ans. Elle raconte qu’elle avait adoré l’expérience « je jouais dans une immense église dont j’oublie le nom, j’ai beaucoup aimé et j’ai bien hâte de revenir dans la région. » Avec le tourbillon dans lequel elle se trouve, elle ne travaille présentement pas sur un projet officiel, mais trouve tout de même du temps pour composer des pièces instrumentales lorsqu’elle le peut.

 

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