Entrevue avec Deep Rivers | Part One, le premier chapitre

Les trois membres masculins de la formation Hôtel Morphée se sont retrouvés autour d’un nouveau projet musical. Ensemble, ils ont fondé un groupe folk, nommé Deep Rivers. Ils lanceront leur premier EP, intitulé Part One, le 2 février à la Vitrola de Montréal. Sors-tu.ca a parlé avec André Pelletier et Stéphan Lemieux, deux des quatre membres du groupe pour en découvrir plus sur la création de celui-ci, les histoires derrières leurs nouvelles chansons et sur leurs projets à venir.

La formation de Deep Rivers

André Pelletier, Stéphan Lemieux et Blaise Borboën-Léonard se connaissent depuis bien longtemps. Après avoir partagé la scène pendant plus de 8 ans avec le groupe Hôtel Morphée, le trio a décidé de s’allier à nouveau, avec Deep Rivers. Selon André Pelletier, chanteur et guitariste de la formation, cette idée est apparue naturellement. « Quand le groupe a pris fin, j’avais déjà commencé à écrire des pièces, et je m’entendais déjà très bien avec ces gars-là, c’est des vieux amis. Donc, on a commencé à jouer ensemble, tout simplement, c’était tout naturel tout ça.»

Depuis plus d’un an, les trois hommes travaillent très fort sur ce nouveau projet. Bien rapidement, ils se sont rendus compte qu’il leur manquait un bassiste. Après quelques recherches, le groupe a trouvé sa perle rare : Cédric Martel. « On l’a rencontré, au début avec une bière, ça allait bien. Après ça, on est parti en boire d’autres autour d’instruments et finalement c’est là qu’on a vu que ça avait vraiment cliqué », explique Stéphane Lemieux, batteur pour Deep Rivers. Cédric est selon lui, « leur collaborateur préféré » et pourrait bien faire partie du groupe à part entière, à l’avenir.

Un nouveau son

Leur EP est rempli de surprises. Pour la première fois, les musiciens jouent sur un style plus rock, plus folk que ce qu’ils faisaient dans leurs autres projets. « On est les mêmes gars [que dans Hôtel Morphée], mais l’univers est vraiment pas le même. S’il y a des ressemblances, c’est malgré nous », affirme le chanteur. En effet, les quatre chansons anglophones de Part One sont douces, mélancoliques, et rêveuses. Elles sont aussi bien différentes dans leur processus d’enregistrement, comme le racontait André Pelletier. «Pour enregistrer, on a fait un peu n’importe quoi. On a enregistré dans des locaux, dans des appartements, dans des studios, c’était assez chaotique. » Mais malgré cette étape, Deep Rivers est très fier de leur premier EP. « On aime toujours trouver de nouvelles sonorités, des nouveaux sons, et de faire un travail précis à propos de la composition. Oui, on fait du rock folk, mais un rock folk bien à nous », assure Stéphan Lemieux.

Ces pièces sont très introspectives. André Pelletier, chanteur mais aussi compositeur du groupe, s’est isolé pendant plusieurs jours pour faire la composition des chansons. Il raconte sur les chansons ses histoires personnelles et quelques fois, celles de son entourage. « Je ramasse pleins d’idées qui me trottent dans la tête et après je m’en vais une semaine dans le bois essayer de faire des maquettes. Après, je les envoie aux gars. J’ai essayé de trouver quelque chose à dire, que je trouvais vrai. » Par exemple, dans In This City, le chanteur raconte la vie dans la ville de Montréal. « C’est une chanson assez romancée. Pour moi c’est Montréal, mais un Montréal abstrait, pas le Montréal du réel. C’est surtout sur les impressions qu’on a en vivant dans une ville et en se sentant un peu, des fois, comme un numéro dans la masse, comme un mouton noir parmi les moutons. »

Les deux membres racontaient quels artistes les avaient le plus inspirés lors de la composition de cet EP. André avait plusieurs musiciens en tête comme Grizzly Bear, The Tallest Man On Earth ou encore Luke Temple. Pour Stéphan Lemieux, c’était plus simple : « Ma plus grande source d’inspiration, c’est Blaise Borboën-Léonard. »

Part One, le premier maillon d’une chaine

Le premier EP du groupe marque le premier pas d’une série, selon le batteur du groupe. « Si on regarde le titre de l’EP, c’est Part One. Donc, c’est qu’il y a encore bien des morceaux devant nous. On est vraiment dans l’idée une série, d’un genre de trousseau, avec les meilleures chansons possibles qu’on est capable de faire ensemble. On dit toujours la même chose, ça va aller le plus loin possible. »

Leurs projets pour la prochaine année sont simples : faire le plus de spectacles possibles et surtout, créer un nouvel EP. Deep Rivers sera en spectacle au festival Caribü de Longueuil le 18 février prochain et au Verre Bouteille de Montréal le 19 mars.

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