Entrevue avec Julie Blanche | Expier les choses du passé

Finaliste des Francouvertes l’an passé, la jeune Julie Blanche dévoile son premier album homonyme le 3 mars prochain. Discussion sur un album exutoire et mélancolique, résultant d’un travail avec Antoine Corriveau.

Courtoisie de Coyote Records

Photo par Julie Artacho. Courtoisie de Coyote Records.

 

Le chemin depuis les Francouvertes

Sortie 2ème des Francouvertes l’an dernier, Julie Blanche a travaillé sur son premier album homonyme qui sera dévoilé la semaine prochaine. Cette expérience intense lui a permis de trouver la confiance qui lui manquait pour concrétiser son projet. « On passe à travers plusieurs jurys, plusieurs têtes de l’industrie et tout ça. De terminer 2e, ça m’a fait comme « Ok, peut-être que je peux continuer » donc c’est sûr que ça m’a donné vraiment beaucoup confiance. »

S’en est suivi un travail pendant tout l’été pour venir à bout de ce premier album. Travail réalisé par Julie Blanche, avec son partenaire musical depuis longtemps déjà, Antoine Corriveau. L’artiste, pour lequel la jeune femme était choriste,  a ainsi écrit et composé les textes de cet opus. « Je pense qu’il y a plein de rôles dans la musique qui sont intéressants. Ça s’est super bien passé, puis ça se passe encore super bien. On s’est bien adapté rapidement à nos rôles inverses. »

Julie Blanche a-t-elle eu peur des comparaisons hâtives avec Antoine Corriveau suite à ce travail en commun ? Pas du tout. « Je sais que j’ai une identité musicale différente quand même. Je n’ai pas du tout les mêmes goûts qu’Antoine. Lui il aime Weezer, moi je déteste Weezer… ! (rires) J’ai amené les tounes dans un autre univers, ce n’est pas si loin mais il y a quand même une couleur propre au projet. »

 

Un travail à plusieurs

Courtoisie de Coyote Records

Photo par Antoine Corriveau. Courtoisie de Coyote Records

En plus d’Antoine Corriveau à la guitare, on retrouve sur l’album la participation de beaucoup de personnalités musicales : Mathhieu Charbonneau, Mark Lawson, Pietro Amato, et Stefan Schneider. Des artistes avec lesquels Julie joue depuis longtemps. « Au départ ces gens-là je les ai contactés parce que j’étais grande admiratrice, Marc Lawson a écouté les tounes, il a été inspiré, il m’a dit « go ! ». Je ne sais pas ce qu’il se passe avec ce projet-là, mais je suis vraiment chanceuse, tout le monde s’associe. Je suis vraiment contente ! »

Ces connaissances ont ainsi permis à Julie Blanche d’enregistrer au studio Breakglass, que Pietro Amato, qui joue du cor français sur l’album, connaissait pour y avoir été ingénieur du son.

 

Un premier album comme exutoire

Malgré le fait que ce ne soit pas Julie Blanche qui ait écrit les chansons, il ressort de ce premier album quelque chose de très personnel et d’introspectif. Un résultat somme toute assez logique selon la musicienne.  « Les chansons, Antoine les a vraiment écrites pour moi, par rapport à plein de confidences que je lui ai faites. C’est vraiment des tounes très très personnelles, et je pense que ça se sent dans l’album aussi. »

Des morceaux personnels et empreints, pour beaucoup, de mélancolie et de tristesse.  Car ce premier album était le moyen pour Julie Blanche d’extérioriser certains sentiments obscurs et difficiles. « Pour mon premier album j’avais des choses à expier. C’est comme un album exutoire. Il y a quand même un côté positif dans tout ça, ça relate des tensions de mon passé, de ce que j’en ai fait aussi. »

Cet opus exutoire, Julie Blanche l’a nommé comme elle. Pourquoi ce choix ? « Je dois avouer que je regrette un peu. Le thème de l’album c’est vraiment « La maison d’hier ». Mais pas nécessairement la chanson, je ne voulais pas la mettre de l’avant car c’était une toune du début, et elle est assez dense et intense, et ce n’est pas ça que je voulais mettre de l’avant. J’aurais aimé mettre un titre, mais en même temps je trouve que c’est bien, c’est mon premier album. Tu sais, ça met Julie Blanche sur la map. »

 

Vers un côté plus positif ? 

Courtoisie de Coyote Records

Photo par Julie Artacho. Courtoisie de Coyote Records

Malgré l’aspect mélancolique certain de Julie Blanche, la fin de l’album semble aller vers quelque chose de plus lumineux . « C’est sûr que les compositions vont aller vers autre chose. J’ai abordé un thème que j’avais besoin d’aborder, mais c’est certain que le prochain album va être complètement différent. […]. Ça s’en va plus vers la guérison. »

D’ailleurs, Julie Blanche fera quelques dates de concerts au mois d’avril au Québec, et 10 chansons « ce n’est pas suffisant » pour un show, donc elle travaille sur de nouvelles tounes avec Antoine Corriveau. En plus Julie Blanche a commencé  à composer des chansons. Peut-être pourra-t-on les découvrir bientôt même si l’artiste déclare que « tant que ce n’est pas à mon goût, je ne le sortirai pas. Mais à suivre ! »

 

* Julie Blanche lance ce premier album ce mardi 3 mars au Théâtre Sainte-Catherine à Montréal à partir de 17h.

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