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Entrevue avec Kongos | Succès, gloire et ambition

Alors que Kongos est de passage à Montréal en fin de semaine, Jesse Kongos, le batteur du groupe, a discuté avec Sors-tu.ca. Le succès et le futur du band ont été les sujets principaux de l’entrevue.

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Courtoisie d’Epic Records

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Le chemin jusqu’au succès

Kongos est un groupe composé de 4 frères, fils du musicien sud-africain John Kongos ayant connu le succès dans les années 70 avec son tube He’s Gonna Step On You Again. La fratrie a beaucoup voyagé durant toute son enfance, passant de Londres à Johannesburg, pour finir ses études à l’université en Arizona aux Etats-Unis.

Ces multiples voyages ont eu une grande influence sur chacun des membres du band, et c’est probablement ce qui fait leur originalité.  Sur Lunatic, leur album sorti en 2012, on retrouve du rock, du blues,du reggae, des rythmes africains, alors que Johnny Kongos joue de l’accordéon. « C’est difficile d’empêcher ces influences de t’inspirer lorsque tu sais qu’elles déteignent sur toi inconsciemment. […]. Si quelque chose nous plaît et sonne bien, ça nous importe peu de savoir d’où ça vient. »

Dès l’adolescence, les frères Kongos créent le band. « Aucun d’entre nous n’a joué sérieusement dans d’autres groupes. Quand nous étions ados, nous travaillions déjà sur Kongos, donc on ne voulait pas disperser trop notre temps. »

Pas de limite pour ces quatre garçons, poussés par leurs parents pour continuer leur chemin en tant que band. La sortie de leur album Lunatic en 2012 en Afrique du Sud leur montrera qu’ils avaient raison de continuer. « Ça a été vraiment fou parce qu’on avait sorti notre album en 2012, et il avait beaucoup de succès en Afrique du Sud mais pas vraiment ailleurs. Quand, un an et demi après, l’album a commencé à se faire connaître en Amérique du Nord, il a eu une toute nouvelle vie. »

S’ensuivirent la sortie du single Come With Me Now, le changement de label et la deuxième sortie de Lunatic en 2014 en Amérique du Nord, qui rendront Kongos très populaire.

 

Du nouveau matériel ?

Courtoisie d'Epic Records

Courtoisie d’Epic Records

 

Cela fait maintenant 3 ans que Kongos se promène un peu partout avec les chansons de Lunatic. Lassant pour les quatre frères ? « Tu sais, à chaque fois le public est différent et a sa propre énergie. De plus, cette tournée est notre première en tant que tête d’affiche. Nous avons pu créer un vrai spectacle, et ça redonne une nouvelle vie aux chansons. »

Toutefois Jesse reconnaît que le groupe travaille sur un nouvel album pour lequel il possède déjà assez de matériel. C’est surtout «une question de temps » selon le batteur. En tournée depuis plusieurs mois, le groupe s’arrêtera fin mars pour se consacrer à ce nouvel effort.

Un exercice qui ne s’avère pas si simple pour Kongos, qui se rend bien compte de l’attente des fans suite au succès de Lunatic. « Nous savons que quand nous sortirons cet album, certaines personnes vont penser que nous sautons dans le vide. Maintenant que nous sommes en train d’écrire l’opus, ça rend les choses un peu différentes sachant que nous savons que l’on a un public. »

 

Quel futur pour Kongos ?

Une fratrie qui fait de la musique, ce n’est pas nouveau. On connaît bien les frères Gallagher et ce qu’est devenue leur relation suite au succès d’Oasis. Une chose qui n’a pas l’air d’inquiéter les quatre Kongos, dont les liens ne semblent pas conflictuels malgré leur venue sur le devant de la scène. « Souvent, nous nous disputons à cause de choses stupides. Pour les choses importantes comme la musique ou les albums, nous sommes pondérés. […] Nous sommes généralement d’accord sur les grandes lignes. »

Car chaque frère écrit de son côté, et c’est ensemble que les Kongos décident sur quelles chansons travailler. Mais alors, auraient-ils envie d’une carrière solo ? « Je pense que nous avons tous nos chansons, nos projets à côté, sur lesquels on voudrait travailler si on avait le temps. Mais pas tant que ça, jamais autant que nos attentes avec Kongos. Parfois on dit que Kongos devient plus fort quand nous sommes séparés (rires). »

En effet, le band compte bien faire sa place définitivement du côté des grands groupes. « On se sent vraiment chanceux de pouvoir vivre de ce qu’on aime, de continuer à nous développer, et de devenir de plus en plus grands. Nous ne cachons pas que nous voulons être un grand groupe de rock mondial. C’est notre but. »

Ce qui est sûr c’est que la franchise et l’ambition font partie du caractère de Kongos.

 

Kongos sera en concert samedi, le 21 février, au Métropolis.

 

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