Nicole Atkins

Entrevue avec Nicole Atkins

Sorstu.ca s’est entretenu avec la chanteuse américaine Nicole Atkins à l’aube de la sortie de son 2e album complet Mondo Adore et à quelques jours de son passage à la Sala Rossa le 25 février prochain à Montréal.


J.-F. T.: Votre nouvel album s’intitule Mondo Amore. Comment avez-vous trouvé ce titre, et que représente-t-il pour vous?

La pochette du nouveau CD de Nicole Atkins, "Mondo Amore"

N.A.: Je me trouvais dans un bar de Key West, gribouillant dans un livre, ivre de punch au rhum achetés avec de la petite monnaie. J’ai écrit les mots « Mondo Amore » dans un de mes brouillons et j’ai alors pensé « Wow! On dirait un titre d’album. Grand Amour. », et c’est justement la direction que prenait l’album alors j’ai gardé ce titre.

Quelle intéressante photo sur la pochette! Qui est cet homme?

Il s’agit de l’un de mes bons amis, Senior Cromwell. La photo fut prise par Danny Clinch. Je voulais que la photo évoque un sentiment de camaraderie et d’isolement, et je crois que ça fonctionne.

Quelle sont les principales différences entre la Nicole Atkins qui nous a offert Neptune City en 2007 et celle de 2011, en ce qui a trait au chant, attitude, etc.?

Neptune City parlait de ma ville natale, de comment j’en suis sortie et de mon regard posé sur le passé. Mondo Amore traite d’une série d’événements malheureux et de la manière dont j’ai pu les surmonter à une période de ma vie qui était extrêmement confuse et douloureuse. Le son est maintenant plus sombre, plus fort, et plus réfléchi. Et c’est un album plus orienté sur la guitare.


Pour les gens qui ne vous ont jamais entendue, comment décririez-vous votre son, le genre de musique que vous faites?

Du blues psychédélique crooner, brut et grandiose. Du rock’n’roll pop noir cinématographique.

Votre plus récent single, Vultures, rappelle entre autres Led Zeppelin (je pense plus spécifiquement à la chanson Kashmir). Quelles sont vos influences
principales?

C’est merveilleux que vous disiez cela, il s’agit de l’une de mes chansons préférées. Mes influences principales sont Zeppelin, Black Sabbath, Traffic, Blind Faith, Love, Nick Cave, Echo & The Bunnymen, The Beatles, Queen, Mark Lannegan, Mamas & The Papas, Bill Withers, Nina Simone et Leonard Cohen.

Où puisez-vous votre inspiration lorsque vous écrivez?

Des expériences personnelles, de tableaux, de la rivière Shark à Neptune, au New Jersey. De plusieurs récits locaux de familles du comté de Monmouth. De dramatisations extrêmes de tentatives romantiques.

Pour ce nouvel album, vous avez composé en compagnie de Robert Harrison (des groupes Cotton Mather et Future Clouds & Radar). Il s’agissait de la première fois que vous écriviez avec quelqu’un d’autre, si je ne me trompe. Comment avez-vous trouvé l’expérience?

J’ai écrit avec d’autres personnes dans le passé, mais rien de comparable avec ce que j’ai accompli avec Robert. Robert est l’un de mes auteurs-compositeurs favoris, de tous les temps, et nous avons connecté à un tel niveau que je le considère comme un membre de la famille. Il a vraiment pris le temps d’entrer dans ma tête – qui n’était pas un endroit très plaisant à ce moment – et il m’a aidé à donner un sens à ce qui se passait dans ma vie. Et nous avons construit ensemble quelques-unes de mes chansons préférées.

Votre groupe précédent s’appelait The Sea, mais maintenant les membres sont différents et le groupe a été rebaptisé The Black Sea. Que pouvez-vous nous dire à propos d’eux?

Irina Yalkowsky joue de la guitare. Nous sommes amies depuis 8 ans. Elle a fait partie pendant un certain temps du groupe Brian Jones Massacre et elle a également accompagné de nombreux chanteurs de blues. Elle possède un style étonnant, qui mélange le psychédélique au blues. Elle est toute menue, mais son jeu lui donne un son de géante. Ezra Oaklan est à la batterie, et Jeremy Kay à la basse. Ils ont tous deux fait partie de Ambulance LTD. Leur jeu est solide, fort et impressionnant. L’ambiance au sein de The Black Sea est très fraternelle et je ne pourrais être plus heureuse.


En 2009, vous avez participé à la tournée de A.C. Newman en tant que membre de son groupe. À propos, le spectacle que vous avez donné à Montréal était tout simplement fantastique. Qu’avez-vous pensé du fait d’être sur scène et de ne pas interpréter vos propres chansons et de votre expérience en général lors de cette tournée?

Oh! Ce fut tellement amusant! Carl (Newman) est un si bon compositeur et il a su réunir dans son groupe certaines des personnes les plus hilarantes que j’ai jamais rencontrées! Les voyages en camionnette étaient complètement déments, et les spectacles étaient supers. J’ai pu me saoûler, chanter un peu et jouer de la tambourine. Aucune pression. Une expérience formidable!

La première fois que je vous ai vue, c’était en 2007, vous faisiez la première partie des Pipettes et j’ai été complètement ébahi par votre voix et votre charisme. Dans vos propres mots, que peut-on s’attendre à voir comme spectacle de la part de Nicole Atkins en 2011? Que verrons-nous sur scène en février, lorsque vous visiterez Montréal?

Oh man! Préparez-vous à un spectacle rempli de somptueuses et ravageuses guitares, de batteries à la Bonham, à du drame, des cœurs brisés, de la joie, à une fête complètement cinglée, à absolument tout! Préparez-vous à danser…. et à danser des slows.

Dernière question, juste par curiosité : quel est votre album préféré de tous les temps?

Hmmm, il y en a plusieurs, mais le premier qui me vient en tête est Meddle, de Pink Floyd.

Nicole Atkins & The Black Sea seront de passage à Montréal le 25 février à la Sala Rossa de Montréal dès 20h. Cotton Jones et The Damn Truth partageront également la scène avec eux.

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