The good lovelies

Entrevue : The Good Lovelies

The Good Lovelies, c’est avant tout l’heureuse union de trois jeunes chanteuses et musiciennes de Toronto : Caroline Brooks, Kerri Ough et Sue Passmore.

Le groupe nous présente cette semaine son nouvel album,  Let The Rain Fall, une œuvre aux accents rétro (on pense immédiatement aux Andrews Sisters), un mélange de jazz, de folk, de western swing et de country, mais dans un esprit très contemporain.

Sorstu.ca a rejoint Sue Passmore chez elle à Toronto pour qu’elle nous parle du groupe, du nouvel album, ainsi que du passage des Good Lovelies ce samedi 26 février à Montréal, dans le cadre du Festival Montréal en Lumière 2011.

« Nous sommes déjà venues à Montréal, 3 ou 4 fois, et chaque fois ce fut merveilleux.  Nous aimons beaucoup votre ville.  Le public s’agrandit chaque fois et c’est un public vraiment amusant. »

Le 26 février prochain, The Good Lovelies donnera une prestation dans le cadre du Wawa Show (We Are Women Artists), un spectacle organisé par la chanteuse montréalaise Amanda Mabro. Il s’agit de sa 6e édition et sert à faire la promotion d’artistes féminins de toutes disciplines.  Le spectacle de cette année mettra en vedette, en plus de Mabro et des Good Lovelies, les artistes de cirque Krin Haglund et Andréane Leclerc, la photographe Andrée Anne Handfield, la designer Katrin Leblond ainsi que la chanteuse Mirjana Milovanovic du Cirque du Soleil.

« C’est super de faire partie de cet événement, de ce regroupement de femmes.  C’est aussi le début de notre tournée de promotion pour le nouvel album, alors pour ceux et celles qui nous ont déjà vus, il y a aura tout plein de nouvelles chansons.  Nous allons surtout avoir beaucoup de plaisir. »

« Je crois que le Wawa Show, que des événements de ce genre, sont importants, car il faut s’entraider entre femmes.  Nous (The Good Lovelies) avons voulu faire ce métier et nous avons réussi. Et bien qu’il y ait beaucoup de femmes artistes de nos jours, je pense qu’on a encore tendance à croire que la majorité des artistes sont des hommes.  Je sais qu’il y a des adolescentes, de jeunes filles, qui ont la perception qu’il est difficile pour les femmes de réussir dans ce métier, mais ce n’est pas nécessairement le cas.  Je suis heureuse qu’il y ait ce genre d’événement pour démontrer aux jeunes femmes – et à tout le monde, en fait – qu’il y a beaucoup de femmes artistes qui ont du succès.  Ça donne aux femmes la réassurance nécessaire pour se lancer elle-même dans un tel métier.  Et aussi, simplement, ça donne la chance aux gens de venir à un spectacle et avoir le plaisir d’entendre chanter des femmes qui font ce qu’elles aiment! »

En 2010, The Good Lovelies a reçu le prix Juno du meilleur album dans la catégorie roots et traditionnelle.  Pour une si jeune formation, ce fut toute une surprise et un honneur.

« Ça nous a fait prendre conscience, je suppose, de tout le soutien qui nous est offert.  Cette reconnaissance agit aussi comme stimulant, pour continuer à faire notre travail.  C’est un merveilleux honneur. »

Le nouvel album, Let the Rain Fall, en magasins depuis ce mardi, voit l’écriture des trois auteures/compositrices/interprètes se solidifier, s’homogénéiser.

« Je crois qu’il s’agit d’un album plus cohérent.  Les choses ont changé un peu, et bien que l’album possède le même esprit que le précédent, le son est quelque peu différent.  Nous sommes très satisfaites du produit final. »

La jolie pochette de l’album, représentant les trois jeunes femmes sous la forme de figurines dans un décor coloré, est l’œuvre de l’artiste torontoise Julia Hepburn.

« Nous avons beaucoup discuté avec elle du thème de l’album, du titre, de ce que nous voulions et Julia, qui est une artiste phénoménale, est arrivée avec ce décor, qui mesure un pied carré, le tout fait à la main.  Nous avions envie de faire quelque chose de différent de nos autres pochettes et aussi de travailler avec Julia, qui est une bonne amie à moi, et le résultat est fantastique.  C’est Matt Barnes, notre photographe habituel, qui a pris la photo de l’œuvre. »

The Good Lovelies, ce sont trois femmes qui, avant la formation du groupe, avaient une carrière solo et qui, donc, composaient chacune leurs propres chansons.  Questionnée à propos de leur façon de procéder pour l’écriture au sein d’un trio, Sue répond que chacune écrit de son côté, mais qu’elles ne considèrent jamais les pièces réellement terminées tant qu’elles n’y ont pas toutes contribuées.

« C’est un travail collaboratif.  Parfois il s’agit de compléter les paroles d’une chanson écrite par une autre, ou de travailler les arrangements ensemble…  Nous commençons individuellement, mais ça se termine toujours à trois, jusqu’à ce que la chanson prenne la couleur des Good Lovelies.  Nous avons chacune notre style, la différence s’entend, mais une fois qu’on y a toutes contribué, le produit final devient homogène. »

La tournée de promotion de l’album débute officiellement en mars.   Les filles feront le tour de l’Ontario pour ensuite s’envoler, en avril, pour l’Australie.

 

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