The Mark Inside

Entrevue: The Mark Inside persiste et signe

Il s’en est fallut de peu, mais le groupe rock ontarien The Mark Inside est toujours bien en vie et donnait suite, en octobre dernier, à son premier disque Static/Crash, paru en 2004 de façon indépendante puis réédité par l’étiquette MapleMusic en 2005.

« Ça devenait agaçant », admettait le chanteur et guitariste Chris Levoir lorsque Sorstu.ca s’est entretenu avec lui au téléphone. « Nous avions plusieurs démos remplis de chansons prêtes, mais nous avions toujours de la difficulté à obtenir le feu vert de notre label ».

Épuisé des contraintes de MapleMusic, les quatre compères ont pris le pari de l’indépendance.  « Nous sommes maintenant auto-gérés, ce qui signifie, jusqu’à un certain point, que nous devions devenir un peu ‘hommes d’affaires’. Au moins, à présent, nous n’avons plus à nous démener autant pour réaliser nos projets ».


De l’appui d’outremer

Il faut dire qu’au fil des ans, The Mark Inside s’est bâti une solide réputation en Amérique du Nord, mais davantage en Angleterre grâce à Static/Crash et les concerts explosifs du groupe au cours desquels le mot « rock’n’roll » reprend tout son sens.

« Je ne sais trop pourquoi notre son plaît autant en Angleterre. Je crois qu’ils sont plus libéraux, jusque dans leurs goûts musicaux. Au Canada, nous reflétons beaucoup les goûts des Américains, alors qu’en Europe, ils ne ressentent pas autant la nécessité du format chanson pop de 3 minutes. Ce qu’ils veulent, c’est de la bonne musique, un point c’est tout ».

Les quatre compères de Whitby, à quelques pas de Toronto, avaient même séduit quelques réalisateurs britanniques, dont Jim Abiss, que les Anglais reconnaissent pour son travail derrière la console auprès de groupes tels Arctic Monkeys, Kasabian, et Editors.

Ce dernier a créé un petit label nommé Metalbox et a accepté avec enthousiasme d’accueillir The Mark Inside et de prendre en charge la réalisation de son nouvel album Nothing to Admit qui devrait voir le jour au printemps 2011.

En attendant, les fans canadiens ont la chance de pouvoir entendre 6 des chansons qui composeront cet éventuel album grâce à un EP intitulé False Flag. Lancé en octobre 2010 exclusivement en sol canadien, ce mini-album est disponible en téléchargement payant ou sur disque vinyle (distribué par Sony Music Canada).


Enregistré dans une chapelle

Ce EP (tout comme l’album qui le suivra) a été enregistré par Abiss et The Mark Inside dans une chapelle du 18e siècle convertie en studio dans le comté de Lincolnshire, en Angleterre.

« En fait, c’est presque comme un manoir, qui est situé dans une toute petite ville agricole où on y trouve un seul bar et une vingtaine de maisons, tout au plus. Il y a une sorte de demeure rattachée à la chapelle ».

Les quatre musiciens y ont vécu à temps plein pendant 1 mois. « On se réveillait le matin, avec le réalisateur et ses techniciens. On jouait facilement 10 heures par jour; il n’y avait pas autre chose à faire que jouer, manger et boire! »

Entre la sortie du mini-album False Flag et de l’album complet Nothing to Admit, The Mark Inside entreprenait cette semaine une tournée canadienne qui les mènera notamment au Divan Orange, ce vendredi soir (14 janvier 2011).

« On n’avait pas complètement abandonné la scène, mais ça fera du bien de repartir en tournée en ayant quelque chose de neuf à offrir aux gens ».

Réputés pour être des bêtes de scène avec une énergie contagieuse – la rumeur veut que les spectacles de The Mark Inside mènent parfois à des comportements excessifs! – les gars de la formation n’en font pas grand cas.

« On ne sait pas trop ce qui arrivera. Nous n’avons pas joué à Montréal depuis (le festival) Pop Montréal en 2008, je crois. On adore cette ville! Ça nous fera un grand bien d’y retourner »

« Tout ce que je peux te dire, c’est que s’il y a une bonne ambiance et une bonne foule, on sait quoi faire… »

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