Anderson .Paak

Festival de Jazz de Montréal 2017 | Anderson .Paak en clôture de l’événement

« Bonjour motherfuckers », d’hurler d’entrée de jeu l’artiste californien à l’immense foule qui s’entasse devant lui. Et par immense foule, on veut dire une des plus denses qu’on ait vue sur la Place des Festivals.


Le fait d’être collé comme des sardines, les uns sur les autres, n’aura par contre pas empêché les gens dans l’audience de se trémousser. En fait, Anderson .Paak ne leur a pas donné le choix.

Déjà lui et son groupe, les Free Nationals, commencent avec l’inflammable Come Down, qui sera le premier d’une longue liste de moments parfaits.

Mentionnons entre autres :

Quand il s’est permis de jouer sur un beat classique emprunté à son mentor, Dr. Dre.

Quand il a joué Glowed Up, sa chanson collaborative avec notre Kaytranada bien aimé. Paak dit alors « We don’t usually do this one, but since we’re in Montreal… ».

Ou alors quand il a décidé de s’installer au drum le temps d’une poignée de chansons (Carry Me, surtout). On savait déjà qu’Anderson .Pakk était un artiste complet, comme il chante aussi bien qu’il rappe et qu’il maîtrise autant le R&B que le soul que le funk, en plus d’être un gros fan de hardcore punk. Mais de le voir jouer du drum en continuant de chanter, ça l’amène à un autre niveau. Parce qu’il n’est pas « bon » au drum. Il est excellent. Souvent, quand le chanteur est à la batterie dans un groupe, il se contente de garder le rythme, mais Paak, lui, enchaîne les solos et les fillers complexes comme si de rien n’était. Un vrai de vrai musicien accompli.

Et quand il s’est mis à danser violemment pendant Milk N’ Honey, la chanson la plus trap de tout son répertoire.

Ou alors quand son claviériste s’est tapé un flamboyant solo de vocoder (tsé le truc qui transforme ta voix en son de synthé). Claviériste qui est clairement dans le top 10 des gars les plus smooth sur la planète, en passant.

Ou alors toutes ces fois ou Anderson .Paak a sourit de son légendaire sourire qui nous fait penser que le gars a peut-être plus de dents dans la bouche qu’un être humain standard.

On pourrait continuer de lister le bons moments pendant encore longtemps : quand il a dit qu’il aimait ben mieux Montréal que Québec, ou quand on s’est rendu compte qu’il avait même pris la peine de complètement changer son setlist entre les deux villes, ou juste quand il a joué Lite Weight.

En tout cas, un gros chapeau au Festival de Jazz. C’était la meilleure façon de clore l’édition 2017.

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