King Crimson

Festival de Jazz de Montréal 2017 – Jour 5 | King Crimson à la Salle Wilfrid-Pelletier: Électrisant de beauté

Le band britannique King Crimson était de passage à la salle Wilfrid-Pelletier lundi soir pour le Festival International de Jazz de Montréal le temps d’un moment unique comme rarement nous pouvons en vivre. Robert Fripp, seul rescapé de la formation, accompagné de sa bande ont livré une œuvre d’art musicale épatante.

Icône du rock progressif et psyché durant les années soixante, King Crimson est un peu comme une œuvre d’art que l’on viendrait admirer dans un musée. C’est une chance de pouvoir les contempler mais surtout de les écouter encore en 2017. Autant dire que le moment est sacré.

Hier soir, la salle Wilfrid-Pelletier s’est transformée en un lieu de pèlerinage. Le défilé devant la scène n’en finissait plus. Avant, pendant l’entracte, et même après le spectacle, les aficionados s’arrêtaient pour admirer et même photographier le set up instrumental présent sur scène. Rien de bien extraordinaire me direz-vous, seulement la formation King Crimson s’est entourée cette fois-ci de trois drummers, deux guitares, une basse, un clavier, et saxophone/flûte traversière. De quoi entrer toujours un peu plus dans l’histoire.

Des tableaux musicaux

King Crimson a traversé les générations sans trop de dégâts. Asseyez vous bien confortablement et admirez l’oeuvre musicale qui s’offrira à vous. Voilà comment il fallait vivre ce moment musical présenté par le FIJM. Les batteries mises à l’honneur et en premier plan ont pris d’assaut le spectacle. Les batteurs ont maintenu le rythme toute la soirée en offrant une prestation de grande maîtrise. Chaque nouveau morceau est un peu comme un nouveau tableau qui se dessinait devant nous. Beaucoup de subtilités dans chacun des titres joués. Du saxophone à la flûte traversière en passant par le clavier, chaque membre avait son rôle bien défini, mais aussi son moment de gloire.

C’est beau, c’est grandiose même! Ces pièces qui n’en finissent plus, typiques de l’époque, à l’image d’un Pink Floyd, donnent une toute autre dimension au spectacle, réussissent même à le relancer dans les moments plus lyriques. De ces passages, nous retiendrons encore une fois la maîtrise de la guitare de Robert Fripp, leader, qui n’a rien perdu de sa superbe technique. C’est électrisant de beauté et ça procure la chair de poule, notamment sur Starless en fin de show. La voix quasiment symphonique du chanteur ne déraille même pas d’une note sur Easy Money. La symbiose est simplement parfaite.Chaque titre est joué dans son entièreté, jusqu’à la dernière note. On n’en perd vraiment aucune miette.

L’oeuvre musicale se terminera avec l’hommage au très regretté David Bowie et le titre Heroes, avant de conclure sur 21th Century Schizoid Man, après quoi le band a eu droit à une ovation d’une dizaine minutes, tout à fait méritée!

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