Steve Martin

Festival de Jazz d’Ottawa 2014 – Jour 2 et 3 | Steve Martin, Colin James, Austra et plus

La 34e édition du Festival International de Jazz d’Ottawa débutait vendredi soir avec une soirée de thème « Bollywood ». Cette année, le festival offre une programmation très variée. La première fin de semaine du festival commençait sur le bon pied avec une température idéale pour des spectacles à l’extérieur. De plus, la programmation du premier weekend vise à plaire à tous les goûts.

Tôt samedi après-midi, une belle foule se rassemble au festival pour voir Los Mosquitos sur la Scène de musique canadienne Laurier avenue, directement sur le terrain de l’hôtel de ville d’Ottawa. Cette foule énergique compte beaucoup de jeunes ainsi que des familles. Ce groupe de la région d’Ottawa-Gatineau offre une fusion de style rock, ska et reggae qui est captivante et très amusante. Cette musique est très appréciée par la foule, surtout durant le long medley de reprises, comprenant les chansons Fly Like an Eagle, Walking Off the Sun, Fly, Stir It Up, One Love, The Joker et Life Goes On.

 

The Bad Plus

Tout comme l’an dernier, le festival offre une série de concerts à l’Église unie Dominion-Chalmers. Cet édifice est situé à environ 10 minutes de marche des autres scènes du festival, ce qui est un peu malcommode pour les gens qui ont l’intention de voir plusieurs spectacles de suite. Toutefois, le charme de cette majestueuse salle vaut bien le déplacement.

Le groupe The Bad Plus, qui a joué au festival l’an dernier, interprète Rite of Spring d’Igor Stravinsky avec un arrangement qu’ils ont eux-même créé. Le spectacle commence avec un enregistrement pour environ 5 minutes alors que le groupe est silencieux sur la scène. Par la suite, les décibels s’élèvent lorsque le trio commence à jouer. Les membres du groupe sont très énergiques malgré qu’ils jouent de la musique classique.

La foule de l’église avait une moyenne d’âge d’environ 60 ans et celle-ci était très attentive. Il y a une très belle sonorité dans la salle. Un projet intéressant qui démontre bien les talents de ses musiciens.

 

Ron Sexsmith

Une immense foule se rassemble sous la tente de la Scène de musique canadienne Laurier avenue pour voir le chanteur-compositeur Ron Sexsmith. Ce denier est vêtu d’un blazer noir orné de fleurs rouges brillantes. On dirait Elvis! « Do you like my jacket? When I bought it, I was hoping The Sadies would ask me to join their band. » La foule rit. Il est charmant, ce M. Sexsmith.

Sexsmith est accompagné de quatre musiciens. Il nous informe qu’il aime jouer au moins un extrait de chacun de ses albums, même ceux qui était moins réussis. Pour la chanson Gold in Them Hills, Sexsmith s’assoit au piano et nous partage qu’il n’a pas joué le piano depuis longtemps, donc il s’excuse en avance.

Une bonne performance qui manquait toutefois un peu d’énergie, sur la scène et parmi la foule.

Ron Sexsmith. Photo de courtoisie, par  Chris Parker.

Ron Sexsmith. Photo de courtoisie, par
Chris Parker.

Colin James

Par la suite, c’est au tour de Colin James, le guitariste blues originaire de la Saskatchewan. Ce dernier joue sur la Scène principale du parc de la Confédération pour une immense foule pendant le coucher du soleil. Le spectacle commence avec la chanson I’m Losing You. On peut dire dès le début que ça va être un bon show. M. James est en pleine forme malgré qu’il était réveillé depuis 4 h ce matin, quittant la Saskatchewan après leur prestation au Saskatchewan Jazz Festival la soirée d’avant.

Le musicien joue plusieurs de ses gros hits, incluant Fool For You, Man’s Gotta be a Stone, Johnny Coolman, Just Came Back, Saviour, Five Long Years et Keep on Loving Me Baby. La foule s’amuse bien et on ressent l’énergie.

Pendant la chanson Freedom, le deuxième guitariste se joint à Colin James pour chanter et il a une très belle voix! La chanson finit avec un beau solo sur la guitare et M. James invite la foule à chanter avec lui.

Les choses se ralentissent avec la chanson Why You’d Lie, une belle chanson blues avec plusieurs solos de guitare impressionnants. La foule aime bien ça.

À la fin du spectacle, la foule est à ses pieds et demande un rappel. Colin James revient sur la scène et nous joue une belle version de Into the Mystic, une chanson de Van Morrison. Un beau moment de la soirée. Le spectacle finit avec Ain’t Nothing You Can Do. Un très bon spectacle!

 

Austra

La soirée se termine avec le groupe pop-électro Austra. Le spectacle commence avec la chanson Darken Her Horse, premier extrait de leur premier album Feel it Break. Les membres du groupe sont en pleine forme et la voix de Katie Stelmanis est sublime! Celle-ci séduit la foule avec sa voix et sa présence sur la scène.

Le spectacle continue avec un bon mélange de chanson des deux albums du groupe, incluant Painful Like, Forgive Me, The Choke, Home, Reconcile et What We Done? Le groupe décide de faire une reprise pour la première fois. C’est la chanson Working the Midnight Shift de Donna Summer. Très bien réussie!

Le spectacle continue avec Habitat, Lose It, Beat and the Pulse et la dernière chanson Don’t Hurt Me. Le groupe revient sur la scène pour un rappel avec la chanson The Villain. Un spectacle réussi pour Austra et la foule est bien heureuse.

 

Le Festival de Jazz d’Ottawa se poursuivait dimanche avec une autre superbe journée ensoleillée. Difficile de se plaindre lorsqu’on peut voir des spectacles tout en profitant de la belle température.

 

Colin Stetson

Une immense foule se dirige au Centre national des arts (CNA) pour voir Colin Stetson. La ligne de gens qui attendent pour avoir accès à la salle est ridiculement longue. On sait que ce spectacle va être spécial.

Il y a une très belle ambiance dans la salle intime, malgré que celle-ci soit pleine à craquer. Stetson se présente seul sur la scène, avec trois saxophones devant lui. Lorsqu’il commence à jouer, on dirait que le musicien se perd dans une transe. On dirait qu’avec une simple respiration, il nous joue une chanson de 15 minutes. C’est intense !

Difficile de croire ce que l’on voit avec nos yeux. Pendant le spectacle, ça sonne réellement comme si douze musiciens se trouvent sur la scène mais il n’y a que lui. C’est extraordinaire ! Stetson nous raconte de belles histoires mystérieuses avec ses instruments. Parfois, on dirait soit des sons de baleine ou des cris humains. C’est bizarre et impressionnant en même temps.

Heureusement pour les gens qui n’ont pas assisté au spectacle, Stetson reprendra la scène du CNA le lundi soir lorsqu’il accompagnera Hamid Drake pendant son spectacle. Un artiste à ne pas manquer !

 

Kathleen Edwards

Andre Gagne -Kathleen Edwards (3)

Kathleen Edwards. Photo de courtoisie par André Gagné.

Pendant que Stetson captive les spectateurs du CNA, une immense foule est rassemblée pour voir Kathleen Edwards, l’artiste folk originaire d’Ottawa. Il y a tellement de gens, c’est presque impossible de voir la chanteuse sur la scène. Celle-ci est très charmante et elle jase beaucoup avec la foule.

Pendant son spectacle, elle invite des petits enfants sur la scène pour chanter une chanson d’alphabet. C’est adorable ! De plus, elle invite une méga fan à se joindre à son groupe sur la scène pour jouer le tambourine et chanter. Amusant.

Depuis qu’elle a annoncé qu’elle prenait une pause de sa carrière en musique, Edwards nous partage qu’elle a eu beaucoup d’offres pour jouer des spectacles mais elle les a toutes refusées, sauf celle-ci. « This will be my last show for a while. I can’t think of anywhere else I’d want to play my last show. » La foule lui démontre beaucoup d’amour ; c’est touchant. Elle invite tout le monde à visiter son café qu’elle ouvrira à Stittsville, à l’extérieur d’Ottawa.

 

Steve Martin & the Steep Canyon Rangers

Finalement, Steve Martin & the Steep Canyon Rangers se présentent sur la Scène principale du parc de la Confédération. Le groupe est en pleine forme et les membres sont tous bien habillés, vêtus de beaux costumes. Martin nous explique que les billets sont un peu dispendieux puisque le groupe se promène avec 17 personnes pour la tournée, incluant les musiciens, les techniciens, les vendeurs de « merch » et des chirurgiens esthétiques.

Steve Martin & The Steep Canyon Rangers. Photo de courtoisie, par Dan Nawrocki.

Steve Martin & The Steep Canyon Rangers. Photo de courtoisie, par Dan Nawrocki.

Dès le début du spectacle, on sait qu’on va rire beaucoup. Martin nous montre son iPad, où se trouve le setlist du groupe. « The next song is called Candy Crush Level 29 – Ooops ! » Quelle faute embarrassante ! Les rires continuent tout au long du spectacle. Martin apporte notre attention sur tous les banjos sur la scène. « I think of my banjos like children. I love them all, but one of them is just plain stupid. » Plus tard, Martin nous invite à chanter avec lui. « This song is a sing-along but there are no lyrics so have fun ! » De plus, il taquine beaucoup les membres de son groupe pendant le spectacle « I don’t like to think of these guys as my backing band. I like to think of myself as their celebrity. »

Le groupe avait comme invitée la jolie Edie Brickell. Sa collaboration avec Brickell sur la chanson Love Has Come For You a gagné le prix Grammy pour la meilleure chanson dans la catégorie « American Roots ». Brickell est adorable avec son accent du sud et elle nous raconte beaucoup d’histoires. Elle nous a même joué sa chanson populaire What I Am.

Martin, qui joue le banjo depuis plus de 50 ans, joue de la musique de façon professionnelle depuis seulement 5 ans. C’est un très bon joueur de banjo ! Toutefois, il se démarque plutôt avec ses talents de comédien. Malgré que la foule est assez calme, elle semble bien aimer le style de bluegrass de Steve Martin & the Steep Canyon Rangers.

En général, une belle fin de semaine au festival de jazz avec une programmation variée et réussie.

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