Lynyrd Skynyrd

Festival d’été de Québec 2019 – Jour 3 | Honneur à la Skynyrd Nation

Si une présence était fortement attendue à l’occasion du Festival d’été de Québec, c’était bien celle du mythique groupe de Jacksonville en Floride, Lynyrd Skynyrd. Un bon et gros coup pour le FEQ alors que les plaines étaient noires de monde.


Little Steven and the Disciples of Soul

Artiste multidisciplinaire, vous le connaissez peut-être sous le nom de Miami Steve, guitariste du groupe E Street de Bruce Springsteen. C’est d’ailleurs probablement le plus près d’avoir le « Boss » sur les plaines qu’on aura…

C’est avec un spectacle puissant à la fois musicalement et visuellement que le projet de Steven Van Zandt, 68 ans, démarrera la soirée en grand. Avec son soul qui donne envie de bouger, alors que la foule entre sans se presser sur le site.

Les choristes flamboyantes, arrivent avec de jolis parapluies, qui ne serviront pas à se cacher du soleil, feront le tour de la scène avant d’aller se placer, alors que les autres membres du groupe arrivent, tout sourire et énergique.

Today is a religious rock festival, It was the day John Lennon and Paul McCartney met at St. Peter’s Church in Liverpool.

Ce n’est qu’au début de la 4e chanson que Little Steven va s’adresser finalement au public, mentionnant qu’il invitait tous les admirateurs à aller voir son spectacle de Montréal ce lundi, à l’Olympia. S’il parle peu, cela n’importe pas, puisqu’il sait y faire avec son groove.

Toute une performance tropicale pour ce soir frais de juillet.

* Photo par Renaud Philippe.

Jason Bonham’s Led Zeppelin evening

Le Jason Bonham’s Led Zeppelin evening est un rappel flagrant de l’importance qu’a eu Led Zeppelin dans l’histoire du rock. Dès le début des premières notes d’Immigrant Song le public était déjà en transe. Bien que cette chanson ait été publiée il y a près de 40 ans, elle incarne l’éclat du catalogue impressionnant de Led Zeppelin.

Si on s’était cru en plein Woodstock, odeur comprises, John Bonham tenait avec brio, le pari de nous faire revivre les années du légendaire groupe britannique, à grand coup de vieux succès de la formation et d’anecdotes livrée de la perspective du fils d’un Led Zep.

On se serait presque cru dans un spectacle de la formation, soutenue par la voix de James Dylan, qui ressemble à s’y méprendre à celle de Plant. Sa gamme et sa puissance lyrique donnaient une touche magique à l’ensemble et c’était sans parler de la performance du guitariste Jimmy Sakarai, qui rendait totalement un magnifique hommage à son héros, Jimmy Page. Paré dans ce qui semblait être les vêtements rétro de Page.

Un des moments forts de la soirée fut bien sûr lorsqu’ils entameront l’emblématique et envoûtante Stairway to Heaven, alors que Dylan déchira les cieux avec sa voix à couper le souffle et qu’ils complèteront avec Rock’n’Roll, qui fit danser tout le monde.

* Photo par Normand Trudel.

Lynyrd Skynyrd

Il se sera passé 55 ans avant que la formation pionnier du rock sudiste vienne enfin à Québec. Alors que nous célébrerons une première, ce sera aussi une dernière, puisque la formation en est à présenter sa tournée d’adieu.

Alors qu’on voit flotter aisément un drapeau de la confédération américaine à travers la foule et qu’un festivalier très « discret » lance des pétards, ce sera sur la puissante Thunderstruck d’AC/DC qu’une voix nous annonça l’arrivée prochaine des Lynyrd Skynyrd. On commencera le spectacle quelques moments plus tard, sur une vidéo rétrospective des albums de Lynyrd Skynyrd puis le chanteur, Johnny Van Zant, démarrera sur la puissante Workin’ for MCA.

JVZ parle peu durant la performance, invitant à quelques reprises les festivaliers à lever les bras et à chanter. Le chanteur ne mentionnera aussi que très peu la Capitale-Nationale, s’adressant plutôt au tout-Canada.

« Sweet Home Canada »

Alors qu’ils feront enfin Sweet Home Alabama, sans grande passion, probablement teinté par le fait que l’Alabama a très mauvaise presse ces derniers temps, on verra alors apparaître des centaines de téléphones dans les airs pour enregistrer ce moment unique.

Anecdote : le hasard fait que Lynyrd Skynyrd se produit sur les Plaines un an, jour pour jour, après le passage de Neil Young, qui est mentionné brièvement dans les paroles de Sweet Home Alabama, alors qu’ils rappellent à un simple Canadien qu’il ne faut pas parler de ce qu’on ne connait pas. La chanson, rappelons-le, se voulait un pied-de-nez envers Neil Young qui avait écrit deux chansons qui dénonçaient le racisme du Sud des États-Unis, soit Southern Man et Alabama. Une querelle toujours d’actualité. Plus que jamais peut-être.

Le rappel lui, se fera tout en douceur avec Free Bird, un fleurdelisé flottant doucement au gré du vent au micro de Van Zent, alors qu’ils rendent un vibrant hommage aux membres de la formation, partis trop tôt. À mi-chemin, le chanteur qui cédera le micro à une vidéo d’archive où son frère Ronnie, décédé dans l’accident d’avion de 1977 qui décima une partie du groupe original, chante la populaire chanson.

* Photo par Renaud Philippe

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