FGMAT 2016 | Tommy Emmanuel et The Frank Vignola trio : Soirée de virtuoses

Nul doute, c’est un don que possède Tommy Emmanuel. Il l’a encore une fois prouvé pour son 3e passage au Festival des guitares du monde de l’Abitibi-Témiscamingue à titre de spectacle de clôture en compagnie du trio jazz, The Frank Vignola trio le 4 juin dernier.  Une soirée délicieusement sympathique avec des artistes bourrés de talent.

Celui qui a été déclaré professionnel à l’âge de 5 ans, professeur de guitare à 12 ans et considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde, enflamme littéralement sa guitare en utilisant sa fameuse technique du fingerpicking. Passant du rock’n’roll, au bluegrass, en passant par le blues, un medley des Beatles, le jazz et même la polka, les doigts de Tommy Emmanuel ont voltigé sur les guitares Maton orné sur le manche des initiales CGP (Certified Guitar Player) avec une facilité déconcertante. Entre ses mains, jouer de la guitare a l’air si facile et si plaisant. D’abord de son charmant sourire, mais aussi par ses mimiques nombreuses, ses élans à la rock star même sur une polka et son déhanchement constant. Sans oublier ses talents de percussionniste notamment lors d’une chanson qui se fait entièrement en frappant sur sa guitare, avec ses doigts, son pick, son micro ou encore un citon des balais à batterie. Vraiment impressionnant!

Le public, qui visiblement n’était pas à son premier rendez-vous avec Tommy Emmanuel, était conquis d’avance, l’ovationnant dès son arrivée sur scène et à trois autres occasions pendant le spectacle. Et avec raison, puisque rare que le talent de virtuose soit autant associé à celui de « front man ». On en aurait voulu encore!

Tommy Emmanuel au FGMAT 2016

Tommy Emmanuel au FGMAT 2016

Frank Vignola Trio

Au premier abord, on aurait pu douter du choix du Festival de faire passer le trio après le spectaculaire Tommy Emmanuel, mais après deux chansons, le trio composé de deux guitaristes et un contrebassiste a fait ses preuves.

Tout aussi talentueux, Frank Vignola Trio, originaire de New York, a enchaîné les reprises versions jazz de quelques classiques dont Tico Tico, Eye of the Tiger et Killing Me Soflty invitant le public à fredonner les chansons même si le trio est essentiellement instrumental.

Sous des allures plutôt sérieuses, les musiciens jouent le rôle de pince-sans-rire ajoutant quelques chorégraphies simplistes mais efficaces qui ont fait rire la foule.

Grand complice de Frank Vignola, Tommy Emmanuel est venu rejoindre, en fin de spectacle, le trio pour former un quartet du tonnerre. Les descentes et montées endiablées se sont alors enchainées. De toute beauté à voir et à entendre…

Plus de 22 000 festivaliers ont assisté aux différents concerts présentés dans les salles de Rouyn-Noranda, de même que dans les écoles et à quelques endroits en Abitibi-Témiscamingue.

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