Francos de Montréal (festival)

Francos 2018 | Plaisant début de semaine avec Angèle, Zen Bamboo et plus !

Après trois premiers soirs intenses qui ont vu Alaclair Ensemble, Éric Lapointe ou encore Klô Pelgag fouler les planches de la grande scène, les Francos ont baissé la cadence pour ce lundi. Malgré tout, il y eut des concerts forts plaisants tout autour du Quartier des Spectacles avec notamment Zen Bamboo qui en aura étonné plus d’un. Récit d’un nouveau parcours aux scènes extérieures.

Encore une fois, la météo est parfaite. Même si lundi les gens hésitent plus à sortir qu’en fin de semaine, le Quartier des Spectacles vivait encore une fois au rythme des Francos avec ses stands de commandites, de la nourriture à tous les coins de rue et surtout son lot de concerts.

 


De la pop sucrée en compagnie d’Angèle

Dans le cadre des « Rendez-vous Pros », ces moments qui permettent aux acteurs du milieu de la musique (producteurs, programmateurs, etc.) de tisser des liens et découvrir des artistes émergents francophones, Hubert Lenoir, Emile Bilodeau et Lydia Képinski ont tous trois partagé la scène de l’Astral dès 15 heures tandis que la scène Coors Light accueillait plus tard le rappeur français Josman mais aussi Angèle.

La Belge arrive à 17h sur la scène du petit chapiteau. Des tables sont disposées face à l’artiste et ce n’est évidemment pas pratique. Le public le comprend assez vite lui qui se lève en investissant ensuite l’avant scène.

* Photo par Frédérique Ménard-Aubin

La jeune femme au regard charmant commence d’emblée avec du son pop groovy qui fait hocher inévitablement les têtes. Habillée d’un court haut bleu et d’un training Adidas rouge, la jeune femme de 22 ans est très à l’aise face au public montréalais. Ses interactions ponctuent des instants vocaux de grande qualité puisque sa voix, parfois soufflée, laisse transparaître une excellente technique.

Accompagnée d’un batteur lanceur de loops, elle investit son espace en dansant sur toute la largeur de scène avant de regagner souvent son piano. Le public est discret mais il se débride à mesure que la sœur de Roméo Elvis leur montre le chemin, en particulier sur Je veux tes yeux et son gros succès La Loi de Murphy repris par le jeune public. Un public qui s’échangera leur places respectives avec d’autres à l’arrivée de Josman, parce que oui, l’ambiance fût tout autre.

* Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Une scène (trop) immense pour La Traversée

Il est presque déjà 18h, le temps de décamper direction la scène de Loto-Québec pour le concert de Post Script. Groupe d’Edmonton, il se compose d’un duo composé de la guitariste au charmant accent anglophone Steph Blais et le bassiste francophone Paul Cournoyer. À eux deux, soutenus par trois musiciens, ils jouent majoritairement des chansons folk-country en français à l’exception de quelques phrases distillées en anglais par-ci par-là, Alberta oblige…

Néanmoins, l’heure est plaisante bien que l’engouement ne soit pas immense de la part du public qui profite surtout du soleil pour se prélasser au son de la touchante ballade Prends ma main ou de la joyeuse Avec les yeux fermés qui raconte un road trip du duo à New York ou Montréal à leurs 18 ans.

Pendant ce moment intime en compagnie de Post Script, La Traversée se prépare pour grimper sur la scène Bell. Qu’est-ce ? La réunion de talents québécois et français pour un spectacle d’une heure monté en partie en France mais aussi au festival des Francos. On y retrouve du côté français Pomme, Adrien Soleiman, Marvin Jouno et Laura Cahen et chez les locaux Sophie Pelletier, Antoine Corriveau, Sara Dufour et Shawn Jobin. Il en résulte une jolie symbiose où chacun des artistes réinterprète certaines de leurs chansons en y ajoutant les voix particulières des uns et les instruments fétiches des autres. Mais la scène est trop grande pour ce genre de concert. Le public s’amasse progressivement devant l’imposante scène mais ne remplit pas le parterre. Dommage.

Les plus chaleureux applaudissement seront très souvent destinés envers Pomme qui, avec sa voix majestueuse et sa harpe miniature, transporte son petit monde comme sur On brûlera en duo avec le guitariste Antoine Corriveau. Il y aura aussi cette fougue chez Sara Dufour et le refrain accrocheur de son titre Aux cinq chutes mais aussi le beau Antoine Corriveau qui, avec Laura Cahen, produira de magnifiques harmonies vocales et musicales sur une nouvelle chanson Feu de forêt avec la participation d’Adrien Soleiman au saxophone et Laura Cahen aussi. Un concert unique qui aura offert un peu de joie en ce début de semaine.

 


Zen Bamboo surprend… et se fait surprendre 

Après une traversée au calme, ce sont les fougueux Zen Bamboo qui ont retourné la scène Hydro-Québec. Leur nom ne représente en rien la musique que le groupe de Saint-Lambert déploie : un rock garage bien construit aux allures des vénérables Strokes du début du siècle. Rien que ça. Mais en français. Et c’est ça qui donne tout son charme.

On ne comprend pas toujours ce qui est dit mais l’énergie est là et le public embarque très vite. La foule nombreuse et compacte devant la scène s’extasie devant la prestance du chanteur/guitariste Simon Larose qui, en bon leader sautillant de toutes parts, donne l’énergie nécessaire à ses acolytes batteur, bassiste et guitariste de se démener à fond. Il y a quelques chansons calmes qui ralentissent la cadence à l’image de Coupe à blanc avant que rugissent les solos de guitares sur Tête d’ange. Tellement en dedans, Zen Bamboo gardera même leur zen lorsqu’ayant dépassé le temps imparti, la régie son leur coupa brusquement les haut-parleurs pour laisser le beau parleur (au sens propre comme au figuré) Kevin Parent prendre en main la scène Bell pour plus d’une heure de concert…

Ce soir-là, les spectateurs ont également pu assister aux concerts de l’énergique Gabrielle Goulet, du rocker Xavier Caféine au même instant que Félix Dyotte sur la scène Coors Light mais aussi Debbie Tebbs sur la scène Dejardins. Le duo Valery Vaughn, sur la scène SiriusXM à 22h, ont quant à eux envoyé un maximum de décibels en s’accompagnant sur certains titres d’Olivier Langevin de Galaxie, du guitariste David Marchand, de la chanteuse Laurence-Anne et surtout Mara Tremblay. Rien que ça!

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