Tire le coyote

Francos 2019 – Jour 8 | Tire le coyote au Théâtre Maisonneuve : Se payer la Cadillac 

Les Francos ont cet héritage d’avoir souvent créer des moments musicaux assez uniques et d’avoir permis à des artistes de se produire avec plus que les moyens du bord. C’est ce qui est arrivé hier avec Tire le coyote, qu’on a eu la chance de voir dans un setup véritablement à la hauteur de sa vision. 

La dernière fois qu’on a vu Tire le coyote, c’était au La Tulipe. Un La Tulipe sold out, vous me direz. Un La Tulipe sold out deux soirs de suite, vous rajouterez. Ok oui, mais y’a quand même un vaste step entre le La Tulipe et le Théâtre Maisonneuve. C’est donc avec un petit stress qu’on est entrés dans la grande salle. Imagine y’a pas assez de monde. Imagine son folk est trop doux pour faire vibrer les murs jusqu’au troisième balcon. Imagine il est pas à l’aise devant autant de sièges.

On est vraiment mémère dans le fond parce que y’a rien de ça qui est arrivé. La salle était bondée. Il était 100% à l’aise, drôle, bon, beau.

Et ce que le coyote a fait de mieux, c’est de s’être bien entouré. Il s’est payé la Cadillac, l’ami.

Premièrement, y’avait son band habituel. Il a ajouté à ça une chorale de six voix (fait que les peurs que la musique ne soit pas assez puissante pour shaker la place se sont dissipés real quick).

C’est fou ce que six choristes peuvent faire à une chanson, hein. Ça rendait les déjà assez puissantes pièces (genre Jésus, qu’il a d’ailleurs hésité à faire vu la nouvelle loi sur la laïcité) de l’artiste vraiment poignantes.

* Photo par Benoit Rousseau.

Mais ce qui te change une toune encore plus que ça, c’est avoir Alexandra Stréliski au piano. Parce que oui, il avait aussi la musicienne dans sa team, du moins le temps de quelques pièces, dont une version à se brailler dessus de Le ciel est back order.

Parlant de brailler.

Ceux d’entre vous qui ont déjà vu un show de Tire le coyote savez déjà qu’il prend chaque fois une pause dans son spectacle pour laisser le micro à un ou une jeune poète qu’il aime. Bien hier, c’est une moins jeune poète qui a pris cette place. Sous un tonnerre d’applaudissement est apparue sur scène Louise Latraverse, grande dame du Québec culturel venue nous faire don d’une lecture de poème.

Mais c’est pas ça le bout où ça braillait.

C’est après.

Quand Tire le Coyote est revenu sur scène, a fait s’asseoir madame Latraverse, a fait monter Alexandra Stréliski et a interprété La légende du cheval blanc de Claude Léveillée, chanson qui avait été écrit POUR madame Latraverse par Léveillée du temps où ils étaient jeunes et fous.

Fuck you Tire le coyote d’avoir joué avec mes émotions de même. J’avais un party après, moi, viarge.

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