Gab Paquet

Francouvertes 2014 – Ronde 1 | À la découverte de Gab Paquet

C’est parti : les Francouvertes débutent ce soir !  En collaboration avec les Francouvertes, les webzines culturels Sors-tu.ca, Baron Mag et Camuz vous présenteront, à chaque lundi, un coup d’oeil singulier sur chacun des trois participants des préliminaires pour chacune des sept semaines de la première étape.

Les 21 artistes en lice dans le cadre des Francouvertes de Montréal ont été dévoilés le 10 février dernier.

Ce lundi 17 février, la personnalité pétulante de Québec, Gab Paquet, concourra lors du premier préliminaire au Lion d’Or, en compagnie de Nini Marcelle et Philippe Brach.

Consultez l’entrevue-bouffe de Baron Mag avec Nini Marcelle
Consultez notre article Questions/réponses avec Philippe Brach


Coup d’oeil sur Gab Paquet

Gab Paquet présentera son premier album paru à l’automne dernier, Sélection Continentale qui, entre rock déjanté et ballades kitsch, expose un univers satirique à la fois mielleux et grave.

L’artiste nous rappelle ces vieilles chansons d’amour populaires dans les années 1980, qui ont fait le succès d’Herbert Léonard, Mario Pelchat, ou encore Michel Louvain. Il revisite et tourne en dérision ces mêmes refrains languissants, sonorités désuètes, et y ajoute sa touche d’humour piquant et décalé. C’est entraînant, désopilant ; on se remémore des (bons) souvenirs, et l’on se laisse rapidement charmer par cette atmosphère mélodramatique sur fond burlesque. Gab Paquet est ainsi petit à petit en train de façonner son propre univers musical.


L’équipe de Sors-tu.ca, a interrogé Gab Paquet avant sa prestation au Lion d’Or lundi soir :

1) Comment vous vous êtes rencontrés avec les musiciens ? C’est quoi l’histoire derrière la création du groupe ?

Moi et Renaud, ça fait à peu près dix ans (je dirais même plus) qu’on fait de la musique ensemble. On allait jouer Hotel California et George Brassens dans le rues du Vieux-Québec, parce que Renaud avait son permis pour jouer de la caisse claire avec son band de dixie. Après on a commencé à jouer mes compos, le band s’appelait Gab Paquet & les Wows, on faisait du prog-rock-franco-poético-romantique.

Déjà à cette époque j’écrivais des chansons d’amour auto-dérisoires. Jane est arrivée quelques années plus tard, on a longtemps collaboré à faire des spectacles ensemble. Je lui ai demandé de faire les claviers une fois sur la brosse j’imagine, on jammait Vibration transe embryonnaire pas rapport, pis ça a cliqué. Après il y a eu un long processus de peaufinage des chansons sans bassiste.

Quand Hugo est arrivé, je lui ai offert de jouer de la guitare électrique, parce qu’il torche et moi mes solos c’est toujours broche à foin. Hugo, diplomate comme il est, m’avait dit : «me semble que je pourrais faire de la basse aussi sur quelques chansons». Après le premier jam, Hugo avait complètement délaissé la guitare. Shampouing joue déjà dans à peu près dix-huit bands à Québec, je lui ai dit : « un de plus un de moins…»

2)     L’album rappelle ces grandes chansons d’amour populaires dans les années 1980, et expose un univers mélodramatique sur un fond très satirique… Dans quel état d’esprit étais-tu lors de l’écriture de Sélection Continentale ? 

En fait Sélection Continentale, c’est le fruit d’un long processus qui a duré presque 5 ans. J’étais, et suis toujours, à la recherche d’un feeling perdu, je suis probablement nostalgique de l’époque où on nous martelait ces chansons-là à la radio. C’est comme les publicités, je me rappelle encore par cœur des jingles, des numéros de téléphones, je me dis qu’on est conditionné rare.

En fait, c’est ma façon de réagir face au vrai kitsch, pas le mien qui est «fake». C’est ma façon de réagir face au succédané de culture infantilisant qu’on nous sert encore chaque jour…

3)     Ça fait longtemps que tu suis les Francouvertes ? Qu’est-ce qui t’as poussé à postuler cette année ? 

Je m’étais inscrit il y a de cela deux ans, j’avais pas été pris, j’étais frustré. Je leur avais écrit un message qui disait que je ne voulais plus jamais m’inscrire … hahaha, je regarde ça aujourd’hui, pis je me dis que j’étais pas prêt, que ça a eu le temps de mûrir mon projet et que je suis bien content de ne pas avoir été pris à cette époque.

Cette année je me suis inscrit à la dernière minute, me disant que ça nous ferait une belle vitrine à Montréal après le lancement de l’album. Voilà.

4)     Qu’est-ce que toi et le groupe attendez de cette édition ?

On s’attend pas vraiment à gagner, mais il y a plein de beau monde à rencontrer, il y a plein de projets à découvrir. On s’attend à se faire amis avec d’autres bands pour partager la scène en d’autres occasions. On s’attend surtout à avoir le plaisir de faire découvrir les chansons à d’autre monde que nos amis de Québec (que j’embrasse d’ailleurs).

5)     Tu paies vraiment les consommations ?

Ça dépend à qui, mais quand je le fais, il va sans dire que «ça fait plaisir!»

6)     Herbert Léonard ou David & Jonathan ?

Est-ce vraiment un choix? Herbert a les couilles de faire l’amour dans ses clips, et je suis un peu touché par D & J  à cause de l’histoire de David et Jonathan dans la Bible… C’est extrêmement difficile.

7)     Ton premier chagrin d’amour ?

Ma perruche beau garçon est morte dans le bol de toilette quand j’avais 13 ans. Mais, sérieux arrêtez ça. Je vais encore brailler

8)  Finalement, pour toi le sexe c’est …

À ma fête ou à la St-Valentin

9)  Tu crois aux extra-terrestres ?

Oui, comme au Sasquatch et au 11 septembre.

Événements à venir

Vos commentaires