Francouvertes 2014 – Ronde 1 | À la découverte de Jacques Bertrand Junior

Les Francouvertes se poursuivent ce soir avec une troisième soirée de préliminaires. En collaboration avec les Francouvertes, les webzines culturels Sors-tu.ca, Baron Mag et Camuz vous présentent, à chaque lundi, un coup d’oeil singulier sur chacun des trois participants des préliminaires pour chacune des sept semaines de la première étape.

Les 21 artistes en lice dans le cadre des Francouvertes de Montréal ont été dévoilés le 10 février dernier.

Cou coupé, le projet de Jacques Bertrand Junior, fera son entrée dans le concours des Francouvertes ce lundi avec Bobby One et Coroner Paradis.

Consultez l’entrevue de Camuz avec Coroner Paradis
Consultez l’entrevue-bouffe de Baron Magazine avec Bobby One

 


Coup d’oeil sur Jacques Bertrand Junior

Certains se souviendront peut-être de Jacques Bertrand Junior à travers Jérémi Mourand, un band punk-garage qui écuma les salles de concert au Québec au début des années 2000.

Il revient aujourd’hui avec un nouveau projet, Cou coupé, en compagnie du multi-instrumentiste Jean-Philippe Fréchette, dit Navet Confit, ainsi que de Lydia Champagne à la batterie et Marc Leduc à la guitare. Pour la cinquième soirée préliminaire des Francouvertes, le groupe viendra présenter ce lundi au Lion d’Or sa toute première production : Chansons d’ascenseur, d’escalier, et de chute libre.

De sa plume, Jacques Bertrand Junior se livre, et dévoile un rendu singulier et franc. Un univers caractéristique emmené par des textes consciencieux, une poésie sans détours qui vient conduire un ensemble où viennent s’entrecroiser riffs punk explosifs, ballades folk acoustiques, et tout un tas d’extravagances construites autour de l’utilisation d’instrument en tout genre comme l’harmonica, le violon, les cuivres, et même la flûte de pan sur certains morceaux. Difficile effectivement de coller une étiquette à cet album.

L’équipe de Cou coupé semble définitivement prendre beaucoup de plaisir sur ce projet. On espère que le groupe laissera transparaître autant d’appétit musical ce lundi au Lion d’Or !


 

L’équipe de Sors-tu.ca a interrogé Jacques Bertrand Junior avant la prestation de Cou coupé ce lundi au Lion d’Or :

1-Commençons par le commencement… Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure des Francouvertes cette année et qu’est-ce que tu attends de cette édition ?
J’y vais pour offrir un spectacle, comme d’habitude, et quand on donne il revient quelque chose. C’est préférable de ne pas avoir d’attentes comme ça peu importe le retour c’est pas mal sûr d’être agréable.

2-As-tu déjà eu l’occasion d’écouter le travail des deux autres artistes en lice lundi soir, Coroner Paradis et Bobby One ?
Oui et ça ne peut pas être plus différent dans le style. Ceci dit, on est trois amoureux des mots alors ça devrait être bien.

3-Tu tournais avec un groupe il y a quelques années, Jérémi Mourand, dont certains se souviendront peut-être. Tu as un petit public qui continue à te suivre régulièrement depuis le temps ?
En effet, la moitié du groupe est parti vers d’autres aventures et Marc, le guitariste, est resté avec moi sur mes nouveaux projets. On est de bons amis et on a discuté récemment de se reformer pour un spectacle à l’automne. Je continue quand même d’interpréter des chansons de Jérémi Mourand en spectacle.

4-Le nom de l’album est quelque peu… atypique ! Explique-nous un peu le sens que tu donnes à Cou coupé – Chansons d’ascenseur, d’escalier et de chute libre ?
Ça fait référence à la qualité d’écoute que demande chaque chanson. Une chanson d’ascenseur est un peu comme de la musak, celle d’escalier exige une attention et une ouverture différente, tandis qu’une de chute libre est un laisser-aller. Parfois, les trois peuvent se retrouver dans un même titre. Le cou coupé est un oiseau qu’on retrouve en Afrique et son nom m’est apparu dans un poème de Guillaume Apollinaire.

5-À l’écoute de l’album, on retrouve pas mal de lignes rock, folk, punk, des passages un peu plus progressifs, et même jazz sur certains morceaux… Au final, on ne peut pas vraiment coller d’étiquette sur ta musique ! C’est vraiment ce que tu recherchais sur ce projet ?
Navet Confit et moi, on s’est permis d’aller dans tous les sens tout en essayant de garder une ligne directrice qui ferait que l’album puisse s’écouter quand même d’une traite sans qu’on se sente dans une compilation.

6-Du coup tu as l’air d’être le genre de personne qui écoute pas mal de choses différentes, mais si tu devais nous donner le(s) mouvance(s)/artiste(s) qui te font le plus tripper ?
J’écoute de tout. Moins c’est convenu et lisse, plus j’accroche.

7-On a l’impression que vous vous êtes vraiment amusés à incorporer toutes ces lignes à la flûte de pan, à l’harmonica, ou aux cuivres. Ça se transpose bien sur scène ?
On a joué avec tout ce qui nous tombait sous la main.
Sur scène, c’est assez compliqué et c’est pour ça qu’on va présenter des versions quatuor rock. En 30 minutes, ç’aurait été difficile de faire tous ces changements d’instruments.

8-Quel est ton ressenti vis-à-vis de la scène musicale en ce moment au Québec ? Y a-t-il des artistes qui t’ont marqué récemment ?
Dernièrement, j’aime beaucoup le dernier Rabin Kramaslabovitch, Coroner Paradis, avec qui on partagera la scène et plein d’autres, mais je n’ai jamais assez de Joël Martel.

9-Ça fait quoi d’être le doyen de cette édition ?
C’est pas très délicat de rappeler son âge à une dame.

10-Le meilleur souvenir d’un show auquel tu aies assisté dans ta vie ?
N’importe quelle fois où j’ai assisté à un show des Wampas.
Didier est une école de présence sur scène ambulante.

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