Francouvertes 2014 – Ronde 1 | À la découverte de Julie Blanche

Les Francouvertes se poursuivent ce soir avec une troisième soirée de préliminaires. En collaboration avec les Francouvertes, les webzines culturels Sors-tu.ca, Baron Mag et Camuz vous présentent, à chaque lundi, un coup d’oeil singulier sur chacun des trois participants des préliminaires pour chacune des sept semaines de la première étape.

Les 21 artistes en lice dans le cadre des Francouvertes de Montréal ont été dévoilés le 10 février dernier.

La jeune chanteuse Julie Blanche participera ce lundi à la 6e et avant-dernière soirée préliminaire des Francouvertes avec Marc-Antoine Larche et Maritza.

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Coup d’oeil sur Julie Blanche

Photo par Marc-André Mongrain.

Photo par Marc-André Mongrain.

Après avoir longtemps collaboré auprès d’Antoine Corriveau, Julie Blanche décide au début de l’année 2013 de monter son projet solo. C’est également avec son aide qu’elle réalise, à l’été suivant, un EP qui va lui permettre de recevoir la bourse du Conseil des Arts et des Lettres du Québec.

Ses subventions en poche, Julie met en forme son projet et s’entoure de quatre musiciens dont Corriveau qui, en plus de l’écriture, vient la soutenir au chant et à la guitare. Le 11 novembre dernier, la jeune formation offre son tout premier spectacle en première partie de Klô Pelgag au Lion d’Or dans le cadre du Coup de cœur Francophone. Consultez notre compte-rendu.

Julie Blanche suit les Francouvertes depuis de longues années déjà, et a donc légitimement décidé de tenter sa chance cette année afin de présenter ce tout nouveau projet. Une voix d’or, mélodieuse, Julie amène son lot de poésie et sa touche de mélancolie sur un fond d’indie-folk et des textes profonds et minutieusement travaillés par Antoine Corriveau.

C’est avec ardeur et passion que la formation se dévoilera ce lundi 24 mars sur la scène du Lion d’Or.


 

L’équipe de Sors-tu a interrogé Julie Blanche avant sa prestation au Lion d’Or :

1- En tant que spectatrice assidue des Francouvertes qu’est ce que représente le festival pour toi ?

Une méchante belle vitrine. Et plein de beaux prix. Déjà juste de faire les préliminaires, on ressort avec les vidéos de 3 chansons, libres de droits. En début de carrière, c’est plus que bienvenu.

2- Tu penses qu’avoir souvent assisté aux prestations lors des précédentes éditions pourrait justement t’aider à cerner les attentes du public, du jury, et te sentir à l’aise sur scène ?

Hum… pas tant.Je crois qu’il n’y a pas de recette miracle, à part peut-être l’authenticité et la sincérité.

3- La compétition est rude cette année selon toi ? Tu connais déjà beaucoup d’artistes en lice pour cette édition ou qui ont déjà participé au concours ?

Comme à chaque année, il y a beaucoup de talents avec plein de propositions qui se tiennent et chaque année, j’en connais une bonne partie. Ça rend ça bien sympathique.

4- Décris-nous un peu l’ambiance qui règne entre les participants. C’est plutôt compétitif ? Ou détendu, collaboratif au contraire ?

Moi je trouve l’ambiance plutôt conviviale. On le sait pas mal tous qu’un concours, c’est très subjectif et surtout, ce n’est pas final. Il y a plein d’artistes qui ont déjà participé aux Francouvertes, qui ne se sont même pas classés en demi-finale et qui roulent plus que certains finalistes.

5- Une prestation qui t’a marquée là-bas (dans le bon ou le mauvais sens) ?

Je me souviens d’une soirée où j’étais allée encourager des amis, Caniche Hara-Kiri (oui, oui, ils s’appelaient Caniche Hara-Kiri) et il y a Damien Robitaille qui est apparu, seul sur scène, avec son piano, sa guitare, son humour et j’ai eu le sourire étampé dans la face pendant 30 minutes. Il avait soufflé la salle par son charisme et son talent.

6- Le festival décerne pour la première fois cette année un prix du public en ligne, et les internautes pourront voter pour certains extraits des prestations filmés au Lion d’Or. C’est quelque chose que tu as pris en compte dans la préparation de ton spectacle ?

Hum… Pas tant. Je trouve difficile de bien rendre un spectacle en vidéo. Souvent, la magie du live ne traverse pas l’écran. Donc, j’ai opté pour filmer les chansons qui ne sont pas sur mon EP pour pouvoir avoir ça de plus à montrer dans ma recherche d’une équipe, une maison de disque et pour mon futur booking.

7- Quel a été l’élément déclencheur qui t’a fait lancer ta carrière solo après avoir collaboré longuement dans le groupe d’Antoine Corriveau ?

Le besoin urgent de chanter des chansons qui me sont plus personnelles. Des chansons sur mon passé, mon enfance, entre autres. Aussi, je fais plein d’autres choses artistiques dans ma vie, de la photographie, du maquillage d’opéra, des percussions, mais chanter, il n’y a rien qui me fait plus vibrer que ça.

8- Il vient également te soutenir sur ton projet. Tu considérerais que vous êtes devenus véritablement complémentaires musicalement avec le temps ? Comment fonctionne votre dynamique dans l’écriture et l’interprétation des chansons lorsqu’il s’agit de ton projet ?

Je côtoie Antoine Corriveau très régulièrement, disons. On s’entraide énormément l’un l’autre dans nos projets respectifs, oui. Je fais ses photos, il fait mon graphisme, je joue dans son band, il joue dans le mien et depuis un an, il m’écrit des chansons très personnalisées. Je commande des thèmes précis ou il s’inspire de nos conversations. Puis, on peaufine les textes, il pige dans des trucs que j’ai écrits aussi. Après j’enregistre la chanson guitare/voix et l’envoie à mes musiciens. En répétition, j’enregistre tout. J’envoie par la suite tout plein de notes aux musiciens de ce qui fonctionne, et ce qui passe moins. Je suis très exigeante, pointilleuse, j’use énormément de mon droit de veto, mais y’a toujours un beau craft aux répétitions.

9- Quel est ton rapport avec tes autres musiciens ? Vous vous connaissiez avant de commencer à travailler ensemble ?

Je suis amoureuse de mes musiciens. J’ai toujours su qu’un jour, quand j’aurai des chansons à moi, je collaborerai avec Cédric Dind-Lavoie à la contrebasse, avec qui j’avais déjà travaillé. Un gars tellement sweet, mais surtout avec un talent fou, une sensibilité et un jeu d’une finesse inouïe. Puis, il y a Mathieu Charbonneau (le réalisateur de mon album à venir et musiciens sur mon EP) et son sub, Pietro Amato (qui m’accompagne aux claviers et cor français aux Francouvertes) qui jouait dans le groupe instrumental Torngat qui est tout simplement mon band québécois préféré. Je pourrais donc dire que ce sont mes idoles! Puis il y a Stéphane Bergeron, qui a gentiment accepté de m’accompagner aux Francouvertes. C’est le batteur d’Antoine Corriveau (et anciennement Karkwa), donc je jouais déjà avec lui depuis 1 an. Un gars bourré d’idées, tant au niveau rythmique qu’au niveau des arrangements en générale. Et c’est aussi un humoriste né. Hehe.

10- Jusqu’à l’an passé, tu soutenais Antoine Corriveau en concert, maintenant c’est toi qui es véritablement sur le devant de la scène ! Quelle a été ton impression sur tes premiers shows ?

En fait, j’en ai seulement 2 sous la cravate! Mon premier spectacle fut dans le cadre du Coup de coeur francophone en première partie de Klô Pelgag. La salle était comble et j’ai plané au-dessus de la foule tout le long. À date, c’est tout simplement magique, pour ma part du moins.

11- Ton projet est encore tout neuf ! Tu restes pour l’instant sur une formule indie-pop, avec des textes profonds, poétiques, et une voix très en avant. Tu as des idées que tu voudrais creuser dans l’avenir dont tu voudrais nous faire part ? Incorporer de nouveaux instruments par exemple ?

J’aimerais rester dans la même veine que sur mon EP. Garder un bel équilibre entre la pénombre et la lumière. Puis les mêmes instruments, mais aussi ajouter du cor français, peut-être du vibraphone. À voir. Aussi, une des nouvelles chansons qui se retrouvera sur mon premier album est d’un autre auteur-compositeur qu’Antoine. Mais je le garde secret. Ce sera une surprise. Je peux juste dire que c’en est tout un 😉

12- Un album en préparation ?

Oui! On continue la création de quelques dernières chansons cet été et début septembre, on enregistre!

13- J’ai vu que tu recherches présentement un label… Des pistes en vues ? Tu penses que l’exposition que te donne un festival comme les Francouvertes pourrait justement t’aider à ce niveau-là ?

Plusieurs pistes en vue et de portes qui s’ouvrent pour plein de belles collaborations, mais rien de fait encore. Tout est possible! C’est clair que les Francouvertes attirent beaucoup de gens de l’industrie qui, sans ce contexte, ne se serait pas nécessairement déplacés pour voir mon spectacle. C’est précieux.

14- Un artiste que tu aimerais voir prendre plus d’ampleur cette année sur la scène québécoise ?

Euh… Antoine Corriveau ? Hehe 😉

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