Francouvertes 2015 | Marijosée : « Monter les planches puis aimer ce que je fais »

Le mois de mars débute la semaine prochaine, et avec lui, la troisième soirée du Pool des Francouvertes. Sors-tu.ca a pour l’occasion eu la possibilité de parler avec son choix pour cette 3e soirée : l’artiste manitobaine Marijosée. Motivation et bonne humeur sont les mots pour cette musicienne au parcours audacieux.

Photo courtoisie de marijosee.com

Photo courtoisie de marijosee.com

 

Un parcours aux multiples influences

Marijosée est originaire d’un petit village francophone dans le Manitoba. Elle a grandi avec la musique, allant au conservatoire jusqu’à l’adolescence, sa mère l’ayant obligé à faire du piano. Lui vint alors la passion du chant. « A 17 ans j’ai commencé à chanter, et je ne voulais plus arrêter ! C’est bizarre parce que j’étais tellement nerveuse quand je suis montée sur scène la première fois, je tremblais tellement. Et je me suis dit « Je vais faire ça encore et encore ! » »

Puis Marijosée a intégré un groupe féminin de percussionnistes, Insisto, dont on ressent beaucoup l’influence sur ses compositions aujourd’hui.   « Moi j’aurais pu tourner ce spectacle partout dans le monde, j’adorais être dans ce groupe-là. On faisait de la musique du monde […] Puis on faisait de la danse, tout était en chorégraphie. C’est resté dans ma mémoire. »

L’artiste a ainsi commencé à écrire les chansons de son premier album, Pas tout cuit dans l’bec,  à partir de percussions, ce qui rend le résultat final empreint de rythmes généreux et fébriles.

 

« Pas tout cuit dans l’bec »

Il aura fallu attendre 2011 pour que Marijosée décide d’entamer sa carrière solo après avoir tout quitté pour se consacrer à cela. Elle sort alors son premier EP Rebondir, puis se met au travail pour son premier album Pas Tout Cuit dans L’bec. Opus traitant de sujets de la vie quotidienne, il a été inspiré par la rupture de l’artiste avec son mari.

Derrière le titre, Marijosée voulait évoquer la difficulté pour elle d’être arrivée jusqu’ici, dans un milieu familial où la rigueur était de mise « Mes parents sont vraiment old school. Ils nous font travailler tout le temps, et ils nous donnent pas un cent. […] J’ai travaillé pour tout ce que je voulais faire. »

Avec cette difficulté et un milieu familial pas vraiment intégré dans la musique (thème que l’artiste évoque sur son titre Pas tout cuit dans l’bec), s’ajoute celle de se faire une place sur la scène musicale. «Dans le milieu de la musique, ce n’est pas évident en étant loin. Puis même à Montréal, comme il y a plein d’artistes, on est tellement nombreux, on doit essayer de se démarquer. […] C’est ça, il ne faut pas lâcher, puis juste continuer à faire ce qu’il faut pour avoir ce qu’on veut. »

Au final l’artiste manitobaine s’est inspiré de sa vie strictement personnelle pour livrer ce premier opus, qui est en quelque sorte un journal intime mis en musique. « Comme je l’explique souvent, c’est comme ma thérapie, c’est un album qui me rend bien. Quand je sors de la scène, je me sens tellement bien, c’est comme si j’avais fait ma session de thérapie. (rires) […] Je raconte tout ce qu’il se passe, je vais tout dire. Les gens pourront tout savoir s’ils écoutent l’album ! »

 

Ne pas se comparer aux autres

De par ses origines manitobaines, Marijosée bénéficie d’une originalité que les autres candidats des Francouvertes

Photo courtoisie de marijosée.com

Photo courtoisie de marijosée.com

ne possèdent pas. Avantage ou pas, il est sûr en tout cas que c’est une raison de motivation de plus pour l’artiste. « Ca va me faire travailler plus fort, puis ça ne me dérange pas pantoute, puisque j’ai dû faire ça toute ma vie ! Je trouve que c’est un bon défi de pouvoir me démarquer même si les gens ont un entourage montréalais, ou québécois. »

Modeste, Marijosée est impressionnée par le travail des autres groupes passés jusqu’à présent aux Francouvertes. Dans le même temps, l’auteur-compositrice-interprète ne compte pas changer pour rentrer dans un moule quelconque. « J’ai hâte d’avoir ce défi-là, j’aime avoir les commentaires des gens. C’est complètement un autre marché aussi. C’est un marché que je connais super bien, j’écoute beaucoup de musique québécoise puis française, mais c’est bon de savoir ce que l’industrie cherche. Mais il ne faut pas changer pour ça ! »

Le mot d’ordre pour lundi soir sera donc d’être le plus naturel possible et en phase avec soi-même pour Marijosée. « Mon style est vraiment particulier, mais je veux faire ce que j’aime et ne pas me comparer aux autres : monter les planches puis aimer ce que je fais. »


 

Marijosée sera en spectacle ce lundi soir, 2 mars, au Lion d’or, en compagnie de The Urban Indians et Oli Laroche.

– Découvrez Oli Laroche sur Bible urbaine par ici
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