Future Generations

Future Generations au Ritz | Un remède contre la morosité

L’automne se fait désormais sentir et en ce mardi soir pluvieux, Future Generations est venu tout droit des États-Unis pour égayer le Ritz P.D.B pour son « Landscape Tour ». Dans la charmante salle montréalaise, les New Yorkais auront présenté pendant près d’une heure une musique parfaitement scintillante devant un maigre public.

Pour un soir de semaine, il semble logique que le monde ne se soit pas déplacé en masse au Mile Ex. Pourtant, les absents auront manqué une double performance réussie de l’étonnant Zuli en ouverture puis de Future Generations par la suite. Derrière le dynamisme de son chanteur aux cheveux blonds, le groupe fondé à Brooklyn a inévitablement fait bouger les corps au son d’une indie pop calibrée et diablement efficace. Elle s’inviterait parfaitement dans un contexte de festival estival, sur l’une des scènes d’Osheaga par exemple…

Sereins et soudés

D’abord assise aux tables, la foule se lève petit-à-petit après une entame menée par des mélodies rêveuses. Elle se présente en avant scène, là où le quintet américain se démène devant cette salle à moitié vide. On imaginerait une ambiance morose, mais il n’en est rien. Le public, enthousiaste, se déhanche progressivement, et notamment lorsque les premières notes de All The Same résonnent sur les lattes en bois multicolores qui composent les façades du lieu. Sur cette chanson, la voix nasillarde d’Eddie Gore subit une légère réverbération qui diffère de la version studio. On retrouvera l’effet tout du long du spectacle, embellissant des sonorités initialement évasives. Une belle surprise dans les faits.

S’enchaineront ensuite de l’intensité dans le jeu, de la polyrythmie maîtrisée par le batteur Dylan Wells et des interventions à la guitare parfaitement exécutées par Eric Grossman derrière sa holowbody. Sur certaines chansons, on observe un groupe totalement à son affaire, soudé même, qui sait où il va. Leur maturité est impressionnante alors que leur notoriété est encore aujourd’hui petite.

Une musique qui respire

Encore méconnus du grand public, les cinq amis de Brooklyn s’appuient sur la patte de Justin Gerrish, producteur de leur dernier album ayant collaboré avec Vampire Weekend. Et bien que peu leur approche soit peu expérimentale, elle respire. En fin de compte, les jeunes musiciens savent quel bout rejoindre lorsqu’ils entament leurs pièces qui s’approchent du style de Two Doors Cinema Club mais aussi de Vampire Weekend justement . Une indie pop de son temps dont le public retiendra sûrement l’entrain propulsé par la chanson Stars ou ces douces notes de Suddenly tirées du dernier album Landscape.

Parlant de Landscape, cette chanson clôtura ce plaisant moment avec un groupe au potentiel certain qui assume grandement son paysage musical chatoyant.

 

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