Gala Just For Laughs

Gala Just For Laughs 2016 | David Cross à la Salle Wilfrid-Pelletier

L’édition 2016 du Festival Just for Laughs propose une panoplie d’événements dignes d’attention mais le gala animé par David Cross était certainement l’un des plus attendus.  Connu par plusieurs comme étant l’acteur incarnant Tobias Fünke dans la série Arrested Development, Cross est avant tout un expert du stand-up et du sketch ayant plus d’une trentaine d’années d’expérience.

Cross a lancé la soirée en vantant la gentillesse proverbiale des canadiens, souvent tournée en dérision par les voisins du Sud. Une entrée en matière un peu convenue mais bien amenée, pimentée par des anecdotes de tournée.

Étant donné que le gala était relativement chargé, nous éviterons le compte-rendu linéaire pour nous concentrer sur quelques points saillants de la soirée :

Le Britannique Nish Kumar a brisé la glace avec brio en jouant à la fois la carte de l’arrogance et de l’autodérision. Son contenu engagé et politique sans être moralisateur, a vite rallié la foule. L’analyse grinçante qu’il fait du jeu Monopoly est une énième preuve que le commentaire social en humour peut rejoindre un grand public si c’est exécuté et écrit de la bonne façon. Bref, un type intelligent et un très bon humoriste.

Maria Bamford a été fidèle à elle-même, attachante et absurde. Son humour inclassable peut en laisser plusieurs perplexes mais ce ne fut certainement pas le cas en cette occasion. Elle passait du délire surréaliste au récit trivial à un rythme haletant, teinté d’uncertaine angoisse joviale. L’anxiété et la dépression ont rarement été aussi drôles !

Mentionnons également la prestation rafraîchissante de Nick Thune, chargée d’autodérision et d’un profond sens critique. Son analyse acerbe et théâtrale des pasteurs évangéliques fut un moment fort de la soirée.

En terminant, soulignons que les propos irrévérencieux et le côté effronté du canadien Scott Thompson sont toujours les bienvenus. Par contre, son débit quelque peu rigide peut gâcher l’impact de blagues solide.  À suivre…

David Cross a fait bon travail, gardant le public intéressé et se permettant même de taquiner avec sérieux certains « bougonneux » dans la salle ! Les galas étant ce qu’ils sont, sa marge de manœuvre était mince mais il a su tirer son épingle du jeu.

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