Garorock

Garorock 2018 | Détour par un festival français électrisant

Ce weekend se déroulait dans la ville de Marmande (dans le Sud-Ouest de la France) la 22e édition de Garorock, un festival qui se distingue par une programmation aussi éclectique qu’exceptionnelle. Pour preuve, tous les records ont été battus cette année avec plus de 145 000 billets vendus et trois journées affichant complet. Si les festivaliers ont été contraints de plier bagage plus tôt que prévu à cause d’un triste épisode orageux, ils n’en étaient pas moins ravis par cette expérience sensationnelle. Retour sur les 7 meilleurs moments de cette édition !

Numéro 1 : Moment de douceur et de sensualité avec la belle Angèle

Jeudi, 18 h 45. Angèle, la jeune chanteuse belge à la voix mélodieuse et au charme enchanteur, offre aux festivaliers une ouverture tout à fait merveilleuse pour cette première journée. Présentant de nombreuses compositions inédites, elle transporte la foule dans son univers électro-pop à la fois délicat et entraînant au possible. Elle-même semble surprise de l’engouement débordant des spectateurs à son égard : l’énergie de Garorock est lancée, et promet d’être inoubliable, tant pour les artistes que pour le public.

Numéro 2 : Moment de partage intergénérationnel avec Indochine

Jeudi, 22 h. Le groupe le plus attendu de la soirée s’apprête à lancer son show : la foule est en place, impatiente. Festivaliers de tous les âges y sont réunis, on aperçoit aussi bien des petits bouts d’une dizaine d’années sur les épaules de leurs parents que des soixantenaires se faufilant dans la foule en plaisantant : « c’est pour les « vieux », alors il faut nous laisser passer devant ! ». Entre chansons mythiques des années 80 et extraits de leur nouvel album, les membres du groupe de rock assurent un véritable concert (près de deux heures) dont la performance est mise en valeur par une scénographie d’exception. Un retour grandiose !

Numéro 3 : Moment de (re)découverte de l’ambiance de Garorock avec Joris Delacroix

Jeudi, minuit passé. Retour sur le camping, un des éléments majeurs du festival : on y retrouve la quasi-totalité des festivaliers qui, chaque jour et chaque nuit, ne cesse de faire la fête. Entre appels à partager l’apéritif et chansons populaires criées fièrement par les différents groupes, le calme n’y trouve jamais sa place. Organisant concours de foot, de pétanque et d’avions en papier, Garorock avait même installé le plus long ventriglisse d’Europe. Et pour cette première nuit, c’est le DJ Joris Delacroix qui anime un set captivant sur la scène du camping. Un moment fascinant où les basses rythmées s’associent à un décor boisé, enveloppant les festivaliers dans une atmosphère duveteuse et planante.

Numéro 4 : Moment décalé et décoiffant avec Lorenzo

Vendredi, 18 h 45. Nouvelle soirée, nouvelle ambiance : le rappeur le plus extravagant du moment entre sur scène avec son style et son attitude hors normes. La folie de son personnage semble plaire aux milliers de festivaliers qui chantent en cœur toutes les paroles de ses titres provocateurs — qu’il est préférable de prendre au second degré. L’ambiance est endiablée, la chaleur ne semble aucunement empêcher la foule de sauter dans tous les sens : cette nouvelle soirée s’annonce pour le moins animée.

Numéro 5 : Moment lyrique avec le slam d’Eddy de Pretto

Vendredi, 22 h 30. La soirée se poursuit avec le parolier poétique qui s’était montré éblouissant sur la scène des Francos, il y a quelques semaines. Une fois encore, Eddy de Pretto, lumineux, déploie son talent et embarque avec lui la foule dans une bulle dansante mêlant excitation et symbiose collective. Le jeu de lumière finit de créer une atmosphère envoûtante qui conquit autant les fans que les curieux de passage. Un instant en suspension absolument étourdissant.

Numéro 6 : Moment de folie généralisée avec DJ Snake

Samedi, 1 h 30. Cette troisième soirée s’entame avec groove, charme et douceur : on remarque en particulier le duo bordelais Smokey Joe & The Kid, mais aussi Charlotte Gainsbourg et Mura Masa, plus captivants les uns que les autres. Mais après une prestation du rappeur Nekfeu quelque peu décevante, c’est DJ Snake qui a déclenché une euphorie de taille, et ce dès les premières secondes de son set. Une énergie extatique et frénétique s’empare progressivement du public, tandis que le DJ enchaîne ses titres aux sonorités aussi variées qu’entraînantes. Une performance à couper le souffle.

Numéro 7 : Moment de transe collective avec Nina Kraviz

Samedi, 3 h. La foule de festivaliers, encore captive de l’ambiance furieuse de DJ Snake, se déplace rapidement vers le set de Nina Kraviz, attendue avec une grande impatience. Celle-ci ne tarde pas à lancer des morceaux dont les basses font vibrer les corps et les cœurs. Comme pris dans un état second, hors du réel, les festivaliers ondulent sur le même rythme qui prend de plus en plus d’ampleur et de profondeur à mesure que le set avance.

Le final, absolument magistral, clôture la soirée en beauté et marque aussi la fin de la 22e édition de Garorock puisque les festivaliers apprendront le lendemain, moins de deux heures avant le début des concerts, que les risques d’orage trop élevés contraignent les organisateurs à fermer le site en annulant la dernière journée de concerts.

Malgré leur déception, les festivaliers interrogés à la sortie du festival assurent qu’ils reviendront l’année prochaine et qu’ils attendent plus qu’impatiemment la nouvelle édition de Garorock.

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