Gregory Charles

Critique Spectacle: Gregory Charles – MusicMan à Montréal

De la grande variété à 100 miles à l’heure

Samedi 5 décembre 2009 – Théâtre St-Denis 1 (Montréal)

Si vous cherchez un remède à la grisaille de l’automne, le MusicMan de Gregory Charles pourrait bien être votre dose vitaminée de choix.

Fidèle à son habitude, le touche-à-tout québécois nous entraîne dans une aventure survoltée qui survole en près de trois heures – qui passent très vite en sa compagnie – les tubes des plus grands entertainers de l’histoire moderne de la musique.

Le tout est habilement ficelé par une mise en scène sans tache, signée Serge Postigo, et bonifié du précieux apport d’une troupe de musiciens aguerris sous la direction de Jean-Benoit Lasanté et de trois choristes hors pairs : sa complice de toujours Kim Richardson, ainsi qu’Élizabeth Blouin-Brathwaite et Marie-Alice Despetres.


La mémoire

Dans la première partie du spectacle, Gregory Charles enchaîne quelques longs medleys sous divers thèmes. Le premier retrace les plus grands Music Man de l’histoire, de Paganini (Grégory gratte le violon) et Liszt à Bing Crosby et Elton John, en passant par Alys Robi.

Il poursuit ensuite avec les héros noirs de son enfance : Marvin Gaye, Stevie Wonder, Ray Charles, avec même un clin d’œil à Rihana (une rare exception contemporaine dans une première partie presque passéiste).

Il termine cette première demie sur une touche émouvante : en évoquant l’Alzheimer de sa tendre mère. On touche ici au premier des deux « super-pouvoirs » que le « super héros » associe à la musique : celui de la mémoire.


Le temps

C’est toutefois en deuxième partie que Gregory Charles nous réserve les deux épreuves de force les plus admirables et les plus appréciées du public.

Ceux qui ont vu le spectacle précédent de Gregory Charles se rappellent sans doute de son impressionnant exercice de demandes spéciales, où il invitait les spectateurs à écrire sur un papier le nom d’une chanson à succès, toute époque confondue. Au retour de l’entracte, il pigeait ensuite au hasard plusieurs titres qu’il interprétait à l’improviste.

Eh bien, le voilà qui renchérit sur ce concept! Outre un numéro directement relié aux années importantes d’un couple choisi au hasard dans la salle (Grégory tente de raconter leur histoire de mariage à travers les extraits les plus populaires des années clés de leur vie), le Music Man relève un défi pour le moins décoiffant.

Avec un graphique projeté sur le grand écran à l’appui, Gregory Charles et sa troupe de musiciens essaient d’interpréter 25 passages de chansons populaires au cours de 25 années choisies par le public, tout ça en 25 minutes.

Il s’en est fallu de peu lors de la représentation de samedi dernier, mais Gregory Charles est parvenu à se faire côtoyer Phil Collins, Lady Gaga, Metallica, New York, New York, et des tas d’autres, à un rythme du tonnerre.

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