Gus Dapperton

Gus Dapperton au Ministère | R’garde donc c’qu’est devenu le petit gars d’à côté

Cheveux déteints, lunettes violettes, wife-beater blanc, sex appeal et aisance sur scène. Fini le p’tit Gus introverti et normcore à l’inoffensive coupe bol, notre garçon est devenu un homme.


On aurait été en droit de s’imaginer une prestation modeste, calme et mignonne de la part de Gus Dapperton et de son groupe. Après tout, c’est l’image qu’il s’est forgée au cours des quelques dernières années. Mais tout comme sa musique, Gus a maturé. Rapidement. Au rythme de son succès assez fulgurant auprès de la Gen Z alternative.

Ils grandissent tellement vite, hein.

Mais c’est qu’il vieillit bien, le jeune artiste. Sa prestance et son charisme étaient inattendus, mais définitivement bienvenus et le fun qu’il avait sur scène était la preuve qu’il a appris à être à son aise devant public.

Public assez compact d’ailleurs. C’est toujours un gamble d’utiliser une salle mystère — qui d’entre vous a déjà vu un show au Ministère? — pour la première venue d’un artiste populaire, mais hey, ça a bien marché.

Ce qui a encore mieux marché, c’est la chimie entre Gus et celle qu’il décrit comme sa sœur et les harmonies que leurs deux voix créent.

Ce qui a ENCORE MIEUX marché, c’est le choix des titres qui composaient le set. Y’avait tous les hits : Moodna, Once With Grace, Prune, You Talk Funny, et surtout I’m Just Snackin’.

Ce qui a E N C O R E M I E U X marché, c’est le cover que le groupe a fait de Let Me Love You, hymne inoubliable du R&B des années 2000 écrit par le suave Mario.

Ce qui a moins marché, un peu, c’est l’amateurisme de Beshken, qui s’occupait de la première partie. C’était pas mauvais pantoute, mais fallait apprécier pour le potentiel plus que pour la performance en soi, parce que c’était un peu Cégep en spectacle, son affaire à l’ami Beshken.

Mais hey, peut-être qu’il maturera aussi bien que son pote Gus.

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