Hâgar et la source

Hâgar et la source : Une tragédie inspirée d’une mythologie arabo-orientale en février 2019 à l’Agora de la danse

Dans la foulée du mouvement #MoiAussi, le sort réservé aux femmes dans nos sociétés résonne d’un nouvel écho. Hâgar et la source, la pièce de la dramaturge et metteuse en scène Mounia Chadi, dite La-Narratrice al-Rawiya, nous rappelle que la discrimination dont font l’objet les femmes n’est pas d’hier.

« Hâgar est pour la mythologie arabo-orientale ce qu’Antigone est pour la mythologie grecque, explique La-Narratrice al-Rawiya. Figure féminine légendaire, elle incarne la femme humiliée : esclave, femme de couleur, concubine, première mère porteuse de l’histoire de l’humanité, femme en fuite, puis chassée de chez elle, jetée dans la gueule du désert avec son enfant et enfin élevée au rang de la prophétie… mais bien longtemps après sa mort. » En s’inspirant de cette mythologie controversée des cultures du Moyen-Orient, l’auteure a inventé trois Hâgar des temps modernes, qui s’interrogent sur la détresse féminine.

La pièce raconte la fuite de Hâgar de son désert natal avec Abrah, un anthropologue venu d’ailleurs qui, tout épris d’elle, lui promet un monde fait d’amour, de passion et de faste. Mais Hâgar sera vite déçue de sa nouvelle vie et prise au piège de deux hommes.  Elle mourra en couches, dans des circonstances nébuleuses, après avoir donné naissance à une fille qui portera son nom.

En quête de vérité sur cette mort mystérieuse, la jeune Hâgar effectuera un long périple périlleux entre le désert et la terre d’immigration de sa mère (qui n’a pas eu la chance de faire appel à un conseiller en immigration) et fera une découverte hors norme…

Présentée du 7 au 10 février à l’Agora de la danse par le collectif La-Narratrice et  Théâtre Meraki, la pièce mettra à l’affiche Hynda Benabdallah, Silvio Orvieto, Roxanne Depratto Tremblay, Schelby Jean-Baptiste, Jérémie Bouchard, Lorna Kidjo et  Johanne Ductan-Petit.

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