crédit photo: Jennifer McCord
Half Moon Run

Half Moon Run | Sun Leads Me On (***½ ) : Nouvelle approche hétérogène

Half Moon Run - Sun Leads Me On Half Moon Run Sun Leads Me On

On l’attendait-tu pas rien qu’un peu ? Déjà 1305 jours depuis le succès explosif du premier album de ce groupe indie d’ici. 1305 jours qu’on connait les paroles et les arrangements par coeur de Dark Eyes, qui misait beaucoup sur les harmonies aux tournures folk. On devra s’habituer à un son différent pour leur p’tit nouveau: Sun Leads Me On

 

Le pourquoi

Il faut d’abord comprendre le contexte derrière les presque 3 années de silence: les gars sont connus. Depuis plus de deux ans, ils sont en tournée en permanence dans des salles et des festivals combles. Ils sont jeunes aussi. Ils ont pris le temps de s’habituer au chaos d’une vie sur la route, à la vie de nomade, et ça parait dans cet album. Les paroles sont sombres, parlent du temps d’adaptation face à la perte d’amis et de la notion du chez-soi.

C’est justement ces 1305 jours de pause qui garantissaient un album gagnant. Ils ont pris le temps de se comprendre, développer leur style et tester leurs nouvelles compositions dans leurs spectacles. C’est un groupe qui évolue avec son public. Ils n’ont pas tenté de provoquer l’inspiration pour se dépêcher et composer quelque chose qui nourrirait leur succès.

 

Sun Leads Me On

Gagnant, mais méconnaissable: Half Moon Run prochaine génération. Ce qui est intrigant, c’est à quel point les chansons sont différentes les unes des autres. Alors que le premier album coulait de chanson en chanson, Sun Leads Me On est hétérogène, on dirait plutôt un amalgame de 6 albums différents. C’est ce qui créé un album plus rythmé, moins slow qu’à l’habitude.

Le secret de l’album demeure dans les arrangements subtils, parfois très pop dans Turn Your Love, parfois électro-disco dans Trust, parfois rock dans Consider Yourself, et parfois instrumental dans Throes. On retrouve les mêmes douces harmonies folk avec un son indescriptible et addictif dans Narrow Margins et Everybody Wants. Faut pas faire le saut: c’est différent, mais beau. Le parfait exemple, c’est Warmest Regards. Toujours en mode harmonies folk, mais ça ne sonne juste pas comme du Half Moon Run.

Il faudra plusieurs écoutes pour s’approprier l’album, mais on sera prêts pour le mois d’avril. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un groupe montréalais combler instantanément 4 Métropolis en ligne, 9 mois à l’avance, dans le cadre de la tournée d’un album qui n’était même pas encore paru.

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