Halsey

Halsey au MTELUS | Une pop qui déménage et en met plein les yeux

Alors que la canicule a pris une pause dans la métropole, la tornade d’événements culturels ne s’est en revanche pas calmée ce dimanche 8 juillet… En effet, la chanteuse pop Halsey était de passage au MTELUS dans le cadre de sa tournée internationale pour présenter son dernier album, hopeless fountain kingdom. Retour sur un concert placé sous le signe de la démesure.

 

La carte de l’entertainment assumée

Chèvre

On aurait aimé vous montrer des photos du spectacle, mais Halsey refuse l’accès aux photographes. Voici donc notre désormais célèbre Chèvre!

Dès le début du spectacle, à 21 h 15, le ton était donné : l’immense rideau rouge laissant filtrer des ombres chinoises tombait enfin, et c’est une Halsey moulée dans un costume sexy que l’on découvrait. D’une énergie de feu, elle a dansé sur une immense estrade occupant toute la scène. Les fumées qui en jaillissaient faisaient penser à de l’eau, et donc à la « fontaine du désespoir » ayant donné son nom à l’album. Surprise : la chanteuse était seule sur scène. En fait, après vérification, on pouvait entrapercevoir la batterie à gauche et un clavier/programmations à droite… Mais ces instruments dépassaient chacun à peine des coulisses.

Halsey a finalement fait le show à elle toute seule jusqu’à la fin, entre performance vocale live et chorégraphies sur les bandes sonores boostées par ses deux musiciens « cachés ». L’immense estrade, les grandes projections colorées et intenses qui défilaient en permanence, la danse, la voix puissante de la chanteuse : tout allait dans le même sens, celui d’un spectacle assumé entertainer.

Même la partie plus calme et plus intimiste où Halsey s’asseyait sur les marches et nous « confiait » des histoires et des moments de vie semblait être millimétrée au détail près.

Il faut dire que la chanteuse ne s’en cachait pas, son dernier concert aussi « intimiste » remontait déjà à un sacré moment. Sa tournée joue la carte des stades et autres grands Centre Bell, lieu d’ailleurs initialement prévu pour son passage montréalais et finalement remplacé par le MTELUS. Il y a fort à parier que les décors et la mise en scène étaient pensés pour des espaces beaucoup plus grands. Cela dit, sa pop bubblegum a quand même trouvé son succès sans difficulté hier soir, dans l’ex-Metropolis.

 

Les Badlands loin d’être délaissés…

Oui, la chanteuse nous a partagé un certain nombre des chansons tirées de son plus récent album hopeless fountain kingdom sorti début juin 2017, qu’elle promeut actuellement avec sa série de concerts. Parmi les nouveaux titres, on comptait The Prologue en ouverture, les deux succès Bad at Love et Alone à la suite en milieu de spectacle, qu’on s’attendait vraiment à n’avoir qu’en rappel, ou encore Strangers qui lui a permis de faire un clin d’œil à la communauté LGBT dans la salle – semblant d’ailleurs s’être déplacée en masse pour voir Halsey.

Pourtant, l’artiste a proposé tout autant voire plus de chansons du précédent album, Badlands (2015). De Hold Me Down à Castle, en passant par Young God ou Colors, qui lui a permis de prendre un petit bain de foule en équilibre sur ses fans, Halsey paraissait consciente que son public était encore très attaché aux précédentes chansons. Même en clôture de soirée, ce sont les titres Gasoline et Hurricane, tous deux issus de Badlands, qu’elle a choisi d’interpréter.

Au final, du début à la fin du concert, le public a été très réceptif aux incitations de la chanteuse à danser, chanter avec elle et crier « plus fort, plus fort, plus fort » (demandé en français, s’il-vous-plaît, ça fait classe !). On ne peut pas nier qu’Halsey a bien fait son travail, en réalisant notamment la prouesse de la performance vocale solide couplée à la danse. Cela dit, on aurait aimé la voir sous un angle un peu plus authentique aussi, avec sa guitare à la main et entourée de musiciens. Une prochaine fois, peut-être ?

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