Hammerfall

Hammerfall à Montréal | Le feu brûle toujours

C’était un lundi soir mais les Foufs étaient bondées et les poings hauts dans les airs pour chanter les hymnes épiques des Suédois. Hammerfall est un peu comme une bonne bouteille qui se bonifie avec le temps : une belle célébration du heavy metal.

Approchant les 25 ans de carrière, les Scandinaves continuent de marteler leur heavy metal si efficace à travers la planète, puisant maintenant dans un répertoire assez large. Après une insulte au groupe de les avoir mis en première partie de Delain lors de leur dernier passage à Montréal, les voici enfin de retour en tête d’affiche. Et sans Delain.

* Photo par Mihaela Petrescu.

C’est une des scènes les plus dégagées qu’on ai vu aux Foufs. Les amplis sont enlevés, les moniteurs utilisés comme plateformes en arrière : Hammerfall fait ça en grand et sacrifie le son plus chaleureux et massif des amplis pour plus de confort sur scène, et plus de place pour bouger, et mettre des fumigènes. Et encore, ça a l’air petit pour l’immense Oscar qui se promène tant bien que mal.

Attaquant avec Hector’s Hymn puis ressortant Riders Of The Storm qui fait sauter dans les airs une foule très compacte, ou encore le puissant Renegade, Hammerfall arrive en terrain conquis. La setlist est plutôt centrée sur les dix dernières années et on regrette un peu l’abscence totale de Glory To The Brave. Mais on a droit à un petit medley Legacy Of Kings suivi de l’excellent Heeding The Call. Encore une fois, Hammerfall se démarque du power metal avec une puissance, des riffs et un côté accrocheur diablement efficaces.

« C’est l’histoire d’un petit gars en 1981 qui est rentré dans un magasin de disques. Beaucoup d’entre vous ne savent peut-être pas ce que c’est mais c’était populaire à une époque. Il est rentré chez lui avec un vinyle de Saxon et ça a changé sa vie. » Et le groupe d’enchainer Bang Your Head, titre de l’album un peu plus obscur Infected. Joacim Cans mène sa troupe avec charisme et un brin d’humour, usant de son français se limitant à « comme-ci comme-ça », comme la réaction du public au récent Build To Last. « Pas grave, on le joue quand même! » Any Means Necessary, Threshold, Blood Bound et Crimson Thunder sont aussi de sortie pour le plaisir de beaucoup de fans.

Armé en style  Fender, Pontus Norgren excelle dans ses solos, reprenant les lignes principales de son prédécesseur Stefan Elmgren en y ajoutant sa touche très Yngwie Malmsteem. De son côté Oscar Dronjak abuse de chorégraphies avec son horrible guitare en forme de marteau à chaque fois qu’une chanson parle de hammer, ce qui arrive plutôt souvent. Mais comment résister à l’efficacité de ces riffs comme Let The HammerFall.

Concluant avec Hammer High, et l’inévitable Hearts On Fire, Hammerfall salue un public surexcité et comblé. On ne peut qu’espérer qu’ils ne délaissent pas leur répertoire des 90’s dans leurs prochaines années, et qu’ils prennent garde à ne pas se perdre dans un son trop moderne sans amplis.

* Photo par Mihaela Petrescu.

 

Flotsam & Jetsam : ouverture en puissance

Malgré quelques bugs comme au début de I Live You Die, F&S a donné une courte mais solide performance, notamment avec un incroyable chanteur en la personne de Eric A.K. Guitares massives, riffs écrasants aux rythmiques atypiques, arpèges mélodiques: un groupe de 1981 qui n’aura jamais eut la reconnaissance méritée pour beaucoup.  Jouant entre les frontières heavy et thrash avec une dimension progressive, les américains sont remarquables. La récente chanson Iron Maiden est très efficace en live. Malheureusement, est-ce la faute d’une des premières parties qui a dépassé son temps (et donc du régisseur qui fait mal sa job), mais F&S se fait dire qu’il faut arrêter. « Fuck off, here’s one more. » Et le groupe de terminer avec No Place For Disgrace, un peu frustré mais heureux d’un bel accueil.

Deux premières parties locales, c’est un peu beaucoup pour un lundi soir, et ça fait commencer trop tôt pour voir tout le concert de Instanzya. Leur power metal aux touches Blind Guardian est plutôt bien écrit avec des mélodies remarquables. Suivront Fractal Cypher qui se placent tant bien que mal à six sur la petite scène. Ils donnent dans un côté beaucoup plus progressif, un peu vers Symphony X, avec encore des instrumentalistes de haut niveau. Deux groupes avec un bon potentiel, à revoir en meilleures conditions.

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