Jain

Jain au Théâtre Corona | Danser entre l’Afrique et Paris

C’était un second spectacle sold-out en terre montréalaise pour la Française JAIN qui est venu faire bouger les Montréalais au rythme de ses compositions aux influences multiples.

Une salle déjà pleine à craquer a accueilli le musicien et chanteur new-yorkais Two Feet, accompagné de son acolyte hufford aux synthétiseurs et aux machines à beats. Avec des airs de Chet Faker, le plus récent EP de l’artiste, First Steps, a su plaire à un public qui n’était toutefois pas très attentif.

La prestation était digne de mention, avec une reprise exquise de Ain’t No Sunshine de Bill Withers. Les basses lourdes, mais calmes agrémentées d’accords langoureux a tôt fait d’emplir la pièce d’une ambiance propice à une fête prochaine.

JAIN monte sur scène, accoutrée du même type d’habit qu’elle porte sur la pochette de son premier album, Zanaka. Une robe noire avec un collet blanc qui lui donnait l’air de sortir tout droit de l’école secondaire, emportant avec elle cette énergie enfantine débordante de positivité.

Jeanne Louise Galice, alias JAIN (prononcé Jane, comme en anglais), a beaucoup voyagé durant sa jeunesse et a entre autres habité au Congo et à Dubaï. Elle a pu y apprivoiser le jeu des percussions qui est extrêmement présent dans sa musique et ajoute une dimension très dansante au tout.

La chanteuse de 25 ans semblait déjà avoir un fanbase bien établi à voir le public très réceptif, mais aussi prêt à lui redonner cette énergie. JAIN crée de nombreuses interactions avec son public, en le faisant chanter, en lui racontant l’histoire d’une chanson, en faisant rire ou en faisant danser.

Elle a interprété tous les grands succès de son album, le seul paru à ce jour, pour l’instant. Une chanson qui ne figure pas sur Zanaka s’est toutefois glissée dans le lot, un morceau touchant, «une histoire d’amour pour cette ville [qu’elle] a appris à aimer : Paris. Écrite à la suite de l’attentat survenu au Bataclan, la pièce, bien qu’émouvante, a aussi fait danser la foule.

L’alliage entre les percussions et les sons plus électroniques confère à JAIN une unicité et un vent de fraîcheur qui ne se voit pas tous les jours. Elle a aussi avoué être soulagé de pouvoir finalement parler français, elle qui écrit ses chansons uniquement en anglais et fait donc une tournée nord-américaine devant un public à majorité anglophone.

Elle a clos la soirée avec une interprétation de Makeba, un de ses singles, qu’elle voulait être deux fois plus retentissante que la première. « J’ai qu’un album, alors forcément c’est pas trop long, mais merci d’être venus ! », a-t-elle scandé à la fin de son spectacle. Mais bon, sincèrement, ça n’a fait que donner du sens au proverbe qui suit ; dans les petits pots, les meilleurs onguents.

Grille de chansons

  1. Hob
  2. Mr. Johnson
  3. Son of a Sun
  4. Hope
  5. Heads Up
  6. All My Days
  7. City
  8. Lil Mama
  9. Paris
  10. Come
  11. Makeba
  12. So Peaceful

    Rappel

    Dynabeat
    Makeba

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