Jay-Z

Jay-Z au Centre Bell | Toujours au zénith

Le vétéran Jay-Z se produisait sur la scène du Centre Bell mardi soir. Trois ans après sa prestation au même endroit, le rappeur de New-York venait défendre cette fois-ci son ultime album « 4:44 ».

C’est vêtu d’une veste en cuir Gucci avec l’inscription « Blind for Love » dans le dos que l’artiste a ouvert le show. D’emblée, un détail qu’il vaut la peine de souligner : Mr. Carter entame les deux heures de show par l’une de ses dernières track, Kill Jay-Z. Tournée en lien avec son treizième (et dernier?) album studio, le show 4:44 sonne comme une annonce officielle de départ à la retraite et une sorte de rédemption.

JayZ_Tim-Snow_20171121-2Photo par Tim Snow (timsnowphotography.com)

Gros set up

Une scène octogonale est placée au milieu du Centre Bell. Histoire de faire profiter tout le public. La mise en scène ne s’arrête pas là, huit écrans géants surplombent la salle. Ils vont de pair et forment comme des livres ouverts. La structure est géante et on a bien hâte que ça commence ! Les écrans s’allument et projettent des portraits du rappeur prenant feu. L’octogone s’élève au milieu de la scène et laisse alors apparaître la silhouette du rappeur.

JayZ_Tim-Snow_20171121-1Photo par Tim Snow (timsnowphotography.com)

Kill Jay Z ouvre le bal. Toujours du haut de sa tour, surplombant la foule et les musiciens, l’artiste a plaisir à revenir en terre montréalaise et le fait même savoir. Jay fait les cent pas et rappe comme il sait si bien le faire. No Church in the Wild, F** Me You Know I Got It, Heart of City (Ain’t No Love) repris d’une seule et même voix par tout le public. On a des frissons et l’artiste lui-même ne cache pas son plaisir.

Photo par Tim Snow.

Photo par Tim Snow.

Focus sur le passé

Le show est quand même vraiment bien monté en terme de setlist. Surement dû aussi à son dernier album dans lequel il se livre beaucoup et aborde certains sujets importants que sont la famille, le racisme, l’esclavage… et sa forte implication pour la cause « black », surtout dans son pays!

Les écrans se déploient tels des livres, au-dessus de la foule, et laissent place à tout un tas de vieilles images et vidéos retraçant son passé tant musical (avec Kanye West par exemple) que privé, avec Beyoncé et leur enfant.

Jigga My Nigga, Dirt Off Your Shoulder, Jay-Z en rajoute une couche avec les succès qui le caractérisent tant, et demande à son public de chanter toujours plus. Mais c’était sans compter sur Big Pimpin’ (dont il a été accusé de plagiat), hit de la fin des années 1990 qui réveillera encore plus la foule, suivi par 99 Problems, les paroles sur grand écran, l’hystérie est de mise. Le rappeur n’hésite pas à interagir avec son public même quand un fan réussi à monter sur scène.

Message a caractère positif

Hard Knock Life clôturera en partie le show. Jay-Z partagera son histoire et ces quelques mots : « Toujours s’entourer de gens positifs. D’ondes positives et de croire en soi et en ses rêves. Rien n’est impossible! » Un setlist drôlement bien mené, une mise en scène musicale et lumineuse de grande envergure, il faut le reconnaître. 4:44 est son dernier album studio, la tournée qui l’accompagne a tout l’air d’être à l’avenant…

Énième coup marketing ou réalité artistique ? Toujours est-il que Jay-Z impressionne toujours par sa présence scénique et son flow toujours aussi affuté même à l’approche de la cinquantaine.

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